Écriture cursive : premier obstacle des dyslexiques ?
L’écriture cursive, plus connue sous le nom d’écriture « en lettres attachées » (ou moulées), est généralement privilégiée lors de l’apprentissage scolaire. Tout le monde se rappelle avoir rempli des lignes de « L » ou de « P » majuscules, faites de boucles, de pleins et de déliés.
L’écriture script, en revanche, correspond aux caractères d’imprimerie : les lettres sont indépendantes les unes des autres, donc plus faciles à percevoir et à reproduire. Le mouvement étant réduit à la lettre, l’habileté psychomotrice de l’enfant est sollicitée sur un temps plus court, ce qui rend son écriture lisible, dès ses premières tentatives.
Pour certains, abandonner l’aspect calligraphique de l’écriture cursive au profit de la lisibilité est un nivellement vers le bas. Pour d’autres, le fait de privilégier le pratique à l’esthétique vise, au contraire, à démocratiser l’apprentissage de l’écriture, y compris chez les élèves dyslexiques. Aujourd’hui, l’avènement du numérique tend à rendre ce débat stérile.