L’aporie est « un problème ou une contradiction insoluble au sein d’un raisonnement ».
Le terme fait référence à une situation ou une question que l’on ne peut résoudre, car elle présente une impasse logique.
Exemple de phrase avec une aporieDe l’œuf et de la poule : lequel est arrivé en premier ?
Le paradoxe de l’œuf ou de la poule est typiquement une aporie, dans le sens où l’œuf a besoin d’être pondu par une poule, mais que ladite poule doit naître de l’éclosion d’un œuf…
Si l’on se risque à affirmer que c’est l’œuf qui est venu en premier, on a toutes les chances de se voir répondre, selon toute vraisemblance, qu’aucune poule n’était là pour produire cet œuf.
A contrario, si l’on affirme que c’est la poule qui est venue en premier, on se verra opposer l’argument selon lequel c’était impossible sans œuf pour la faire se développer et éclore.
Le dilemme est donc, sur le papier, inextricable, et l’aporie qui en découle met en lumière la difficulté à déterminer les origines des espèces qui nous entourent de façon certaine tout en remettant en question le caractère unilatéral de la dynamique de cause à effet.
Publié le
14 mai 2024
par
Laurine Tihay, BA
Actualisé le
28 octobre 2025
Un parallélisme est « une figure de style qui consiste à répéter la même structure de phrase au sein d’un énoncé, et ce de façon symétrique ».
La structure syntaxique répétée reprend des éléments à la structure originale et est sensiblement de même longueur.
Figure de style parallélisme : exempleQuel transport me saisit ? Quel chagrin me dévore ?
Jean Racine, Andromaque
Dans cet exemple, l’auteur reproduit le même modèle syntaxique d’une phrase à l’autre :
Pronom interrogatif Quel – Nom commun – Pronom personnel Me – Verbe à la troisième personne. Certains éléments, comme quel et me, sont même des calques invariables, conférant au texte une rythmique particulière.
Cette réplique délivre un exemple parfait de parallélisme.
Puisque les éléments répétés ont la même construction, on parle de structure « AB/AB ».
Publié le
14 mai 2024
par
Laurine Tihay, BA
Actualisé le
30 octobre 2025
Le pronom relatif sert à introduire une proposition subordonnée relative.
Une proposition subordonnée relative est une « proposition qui dépend d’une proposition principale pour exister dans la phrase ».
Le pronom relatif remplace le plus souvent un nom, un groupe nominal ou un pronom de la proposition principale appelé antécédent.
Exemple de phrase avec un pronom relatifIl a suivi le conseil [que je lui ai donné].
Dans cette phrase, que est un pronom relatif. Il renvoie au nom conseil, qui est son antécédent. Que je lui ai donné constitue la proposition subordonnée relative.
Plus rarement, le pronom relatif n’a pas d’antécédent : on dit dans ce cas qu’il est nominal.
Exemple de phrase avec un pronom relatif nominalQui ne dit mot consent.
Un syllogisme est « un raisonnement logique qui repose sur au moins trois propositions : deux prémisses (ou plus) qui, lorsqu’elles sont mises en relation, débouchent sur une conclusion ».
Les syllogismes expriment une déduction qui mène à des conclusions spécifiques à partir de principes généraux.
Syllogisme : exemple
Aucun poisson ne peut survivre sans eau. (prémisse 1)
Les requins sont des poissons. (prémisse 2)
Donc les requins ne peuvent pas survivre sans eau.(conclusion logique)
L’objectif principal d’un syllogisme est de valider une conclusion grâce à une logique déductive.
On rencontre tout particulièrement les syllogismes dans les sphères académiques et professionnelles, notamment dans les domaines scientifique et mathématique.
Cela dit, nous utilisons souvent le raisonnement syllogistique pour prendre des décisions dans la vie de tous les jours, bien que nous n’en ayons pas toujours conscience…
Un enjambement est « une figure de style qui consiste à répartir une phrase ou une expression sur plusieurs vers (deux ou plus) en poésie ». De cette manière, l’idée exprimée s’étale d’une ligne sur l’autre sans pause ni signe de ponctuation.
L’enjambement permet au poète de jouer avec le rythme et la mélodie d’un poème.
Par conséquent, il est très utilisé dans de nombreuses formes de poésie, y compris les haïkus, les sonnets et la poésie en vers libres, ainsi que dans le théâtre classique.
Exemple d’enjambement en poésieC’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Le gentilé est le « nom que l’on donne aux habitants ou aux personnes originaires d’une ville, d’un pays, d’une région, d’une province ou d’un continent ».
Les points de suspension sont représentés par trois petits points placés les uns à la suite des autres. Ils forment un signe de ponctuation à part entière : « … ».
On les rencontre essentiellement en fin de phrase pour indiquer l’inachèvement ou le doute.
Exemple de phrase avec des points de suspensionJe me demande bien ce qu’elle fabrique…