Le verbe chanter au passé simple de l’indicatif exprime une action achevée dans le passé.
Chanter passé simple
Je lui chantai cet air et il se mit à pleurer.
Tu chantas les comptines de ton enfance puis sombras dans le sommeil.
Mon grand-père ne chanta jamais autre chose que cet air-là.
Nous chantâmes à la lueur d’un feu de camp, posant nos voix sur les accords d’une guitare.
Vous chantâtes doucement, penchées sur mon berceau.
Ils chantèrent pour se donner du courage.
Relativement aisé à conjuguer, le verbe chanter ne présente pas de difficulté particulière. Mais ne chantez pas victoire trop vite, vous risquez fort de déchanter en lisant ce qui suit… si ça vous chante, évidemment !
S’il existe un verbe peu utilisé au passé simple, c’est bien le verbe naître. Ce qui n’est pas, disons-le franchement, pour nous déplaire : sa terminaison régulière s’oppose à son radical, qui change, lui, radicalement.
Naître passé simple
Je naquis donc, petit homme chétif entouré de femmes fortes.
Cette maison est celle où tu naquis.
On naquit deux ans plus tard, comme deux cheveux sur la soupe.
Nous naquîmes dans une famille de gauche, sans aucune disposition génétique pour la droite et le patronat.
Vous naquîtes à l’été 45, deux mois après la libération de Paris.
Les enfants naquirent en même temps que nos disputes.
Verbe à la fois intransitif et transitif indirect, naître au passé simple possède un sens propre et un sens figuré qui ne posent généralement pas de problème à tous ceux qui ne sont pas nés de la dernière pluie.
Que les autres, ceux qui ne sont pas nés sous la même étoile, se rassurent : « aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années », à condition, toutefois, de lire ce qui suit !
Le verbe devenir possède, au passé simple de l’indicatif, une forme verbale irrégulière, qui s’éloigne de son infinitif.
Devenir passé simple
Je devins la première femme à atteindre ce sommet.
Tu devins un véritable zombie.
Elle devint très tôt une adulte responsable.
Peu à peu, nous devînmes amis.
Vous devîntes tout à coup plus taciturnes.
Les pulsations de son cœur devinrent régulières.
Verbe intransitif, devenir se conjugue, au passé simple, sur le même modèle que venir. Inutile donc de devenir chèvre ou de jouer au devin pour le conjuguer : la simple lecture de ce qui suit devrait satisfaire tous les linguistes en devenir !
Le passé simple de l’indicatif exprime une brève action ayant eu lieu dans le passé. Le verbe apercevoir signifie lui-même le fait de « voir brièvement ».
Apercevoir passé simple
J’aperçus la sortie de secours.
Tu aperçus la crosse de son arme dans le pli de son blouson.
Elle aperçut son reflet dans une vitrine et pressa le pas.
Nous aperçûmes à la lunette un des naufragés.
Vous aperçûtes la première charge de cavalerie.
Ils aperçurent une foule de journalistes et bifurquèrent dès qu’ils le purent.
Association sémantique et temporelle idéale, le passé simple d’apercevoir présente une cédille sur la dernière consonne de son radical et un accent circonflexe sur la voyelle de deux de ses terminaisons.
Un petit rappel de la conjugaison du verbe apercevoir au passé simple devrait suffire à ne plus vous apercevoir trop tard de vos erreurs…
Au passé simple de l’indicatif, le verbe pouvoir exprime une action courte et révolue.
Pouvoir passé simple
Je pus la trouver sans difficulté.
Tu pus reporter ton attention sur le tableau.
Elle put enfin dévorer de succulentes pâtisseries.
Nous pûmes nous repérer facilement une fois au sommet de la colline.
Vous fîtes ce que vous pûtes pour m’apprendre le piano.
Ils purent s’établir à proximité de la frontière.
Si le déclin du passé simple invisibilise certaines formes, force est de constater que le verbe pouvoir conjugué au passé simple est toujours fréquemment employé dans l’univers narratif.
Cette fréquence d’utilisation n’empêche pas quelques subtilités graphiques… et elles sont de taille ! Pour éviter tout impair linguistique, rien de tel qu’un petit rappel de la conjugaison du verbe pouvoir au passé simple.
Le verbe savoir au passé simple de l’indicatif permet d’exprimer une action brève qui se déroule entièrement dans le passé.
Savoir passé simpleJe sus
Tu sus
Il/elle/on sut
Nous sûmes
Vous sûtes
Ils/elles surent
Verbe au radical irrégulier, savoir au passé simple de l’indicatif est l’homophone de plusieurs autres formes, mais il s’en distingue le plus souvent par sa graphie.
Inutile de suer à grosses gouttes, vous allez tout savoir sous peu !
Conjugué au passé simple de l’indicatif, le verbe croire exprime une action courte et passée.
Croire passé simple
Je crus ses serments.
Tu crus en elle.
On crut à la paix.
Nous y crûmes.
Vous crûtes qu’il ne viendrait pas.
Elles crurent en leur chance.
La conjugaison de croire au passé simple de l’indicatif, ainsi que de sa forme pronominale se croire, ne pose pas de difficultés particulières, à une exception près… et vous risquez de ne pas en croire vos yeux !
Publié le
6 février 2025
par
Aude Charrin, MA
Actualisé le
22 février 2025
Le futur simple de l’indicatif est un temps verbal qui sert à exprimer une action future. Qualifié de simple, ce temps présente cependant de nombreuses irrégularités.
Futur simple conjugaison
J’irai chez le coiffeur à mon retour de vacances. (aller)
Tu auras le temps d’y réfléchir pendant le week-end. (avoir)
On verra bien. (voir)
Nous acquerrons la maison à la fin du mois. (acquérir)
Vous tiendrez vos promesses. (tenir)
Garçons ou filles, mes enfants seront féministes. (être)
S’il permet d’énoncer un fait à venir, le futur simple n’exprime pourtant ni une valeur hypothétique ni une réalisation à court terme.
Régulièrement confondu avec le conditionnel présent et le futur proche, le futur simple énonce une intention ferme et manifeste, voire une anticipation proche de la prévision.
Si personne ne peut prédire de quoi le futur sera fait, on peut toujours essayer de comprendre comment le futur simple se crée…
Publié le
29 janvier 2025
par
Aude Charrin, MA
Actualisé le
20 février 2025
En français, le participe présent est une forme verbale impersonnelle et invariable. Toutefois, cette forme verbale produit des adjectifs verbaux, qui, eux, varient en genre et en nombre.
Accord participe présent
Participe présent : forme verbale employée seule
Il a acheté un nouveau téléphone valant deux mois de salaire.
Participe présent : forme verbale composant le gérondif
Elle savait qu’en s’entraînant consciemment, elle y arriverait.
Participe présent : forme verbale à valeur d’adjectif (ou adjectif verbal)
Le scénario était captivant.
Souvent employé seul ou au sein d’un gérondif, le participe présent s’accommode de toutes les temporalités. Utilisé pour sa valeur adjectivale, il change de forme et cette transformation graphique donne lieu à de nombreuses erreurs.
Véritable agent double, le participe présent et son invariabilité de façade méritent une petite explication syntaxique…
Temps composé du passé, le passé antérieur exprime une action antérieure à celle exprimée par le passé simple. Guère employé de nos jours, il demeure présent dans la littérature classique.
Passé antérieur avoir
Après que j’eus eu cette conversation avec la vendeuse, je lui demandai combien il m’en coûterait.
Tu changeas le titre de ton roman après que tu eusreçu des plaintes des mouvements féministes.
Dès qu’elle eut eu vent de l’affaire, elle devint leur avocate.
Après que nous eûmes eu le malheur de le rencontrer, notre vie s’en trouva bouleversée.
Si vous eûtes eu de la rancœur, vous ne la montrâtes pas.
Après que les évènements eurent eu lieu, elles s’estimèrent satisfaites de leur tournure.
Formé à partir des auxiliaires être ou avoir conjugués au passé simple, le passé antérieur présente un participe passé, dont l’accord demeure une des difficultés majeures de la langue française.