Savoir au passé simple : conjugaison
Le verbe savoir au passé simple de l’indicatif permet d’exprimer une action brève qui se déroule entièrement dans le passé.
Tu sus
Il/elle/on sut
Nous sûmes
Vous sûtes
Ils/elles surent
Verbe au radical irrégulier, savoir au passé simple de l’indicatif est l’homophone de plusieurs autres formes, mais il s’en distingue le plus souvent par sa graphie.
Inutile de suer à grosses gouttes, vous allez tout savoir sous peu !
Conjuguer le verbe savoir au passé simple
passé simple savoir | |
Je | sus |
Tu | sus |
Il/elle/on | sut |
Nous | sûmes |
Vous | sûtes |
Ils/elles | surent |
Comme toutes les formes conjuguées au passé simple, le verbe savoir voit ses première et deuxième personnes du pluriel (nous et vous) prendre un accent circonflexe sur la voyelle « u ».
Cette forme verbale partage la même prononciation que certaines formes de son participe passé, ainsi que celle de son subjonctif imparfait à la troisième personne du singulier.
Accessoirement, le verbe suer, conjugué au présent de l’indicatif, est également homophone de savoir au passé simple (à l’exception des deux premières personnes du pluriel). Fort heureusement, la grande majorité de ces formes se distinguent par des graphies spécifiques :
- Elle sut que ce n’était pas l’assassin. (savoir au passé simple, troisième personne du singulier)
- J’ai su plus tard qu’elle m’avait menti ! (savoir au passé composé, première personne du singulier)
- Nous la poussions à aller porter plainte, bien qu’elle sût pertinemment qu’elle ne serait pas écoutée. (savoir au subjonctif imparfait, troisième personne du singulier)
- Cette histoire de cavale, on l’a sue bien après. (participe passé de savoir, accordé au féminin singulier)
- Aussitôt sues, aussitôt oubliées, ces leçons d’arithmétique qui me provoquaient de l’arythmie. (participe passé de savoir, accordé au féminin pluriel) ;
- Il a peur : il ne sait plus s’il pleure ou s’il sue. (suer au présent de l’indicatif, troisième personne du singulier)
- Les croissants suent le beurre, transpirent à travers le sac en papier. (suer au présent de l’indicatif, troisième personne du pluriel)
Seuls les formes des deux premières personnes du passé simple et le participe passé masculin pluriel de savoir, sont de véritables homonymes, à la fois homographes et homophones :
- Dès lors, je sus que je m’étais trompée. (savoir au passé simple, première personne du singulier) ;
- Tu sus rapidement tout de ma vie. (savoir au passé simple, deuxième personne du singulier) ;
- Tous ces plaidoyers sus par cœur… mes études de droit devenaient aussi passionnantes que mes premières récitations. (participe passé de savoir, accordé au masculin pluriel).
Conjuguer le verbe se savoir au passé simple
La forme pronominale du verbe savoir, se savoir, possède les mêmes terminaisons que son homologue non pronominal. Il est toutefois essentiel d’utiliser le pronom personnel réfléchi adéquat.
passé simple se savoir | |
Je | me sus |
Tu | te sus |
Il/elle/on | se sut |
Nous | nous sûmes |
Vous | vous sûtes |
Ils/elles | se surent |
Passé simple de l’indicatif : emploi des verbes savoir et se savoir
Le passé simple de l’indicatif exprime une action commencée et terminée dans le passé.
Associé au verbe savoir, il délimite le laps de temps au cours duquel l’information est reçue. Néanmoins, cette information est sue, au sens de apprise et retenue, bien après sa réception.
Ainsi, il n’est pas rare de faire cohabiter le verbe savoir, conjugué au passé simple, et un verbe conjugué à l’imparfait, lequel transmet, sans notion de début ou de fin, la connaissance de l’information ou les circonstances de sa réception.
- À le voir faire, je sus qu’il s’en voulait et qu’il cherchait à se faire pardonner.
- Son regard avait changé et tu sus immédiatement la vérité.
- Elle l’entendit s’éclaircir la voix, et elle sut qu’il allait se mettre à chanter.
- Dès les premiers ordres, nous sûmes que cette bataille allait mal finir.
- Vous sûtes, en poussant la porte, que vous n’étiez pas les bienvenus.
- Tous ces prétendus connaisseurs ne surent jamais que Romain et Émile ne faisaient qu’un… que Gary était Ajar.
L’aspect imperfectif de l’imparfait fait état d’un temps continu, quasi illimité, tandis que l’aspect perfectif du passé simple interrompt momentanément la course du temps pour y figer l’action dans son entièreté.
À l’inverse, la forme pronominale du verbe savoir n’a pas besoin de cette cohabitation aspectuelle pour transmettre à la fois l’action et sa longueur. Puisque le sujet est en même temps acteur et destinataire de l’action, la construction pronominale apporte à elle seule une certaine passivité à l’action et en ralentit le rythme.
Associé à un participe passé, le passé simple de se savoir remplit un double aspect temporel, celui d’une action débutée dans le passé, mais dont l’échéance n’est pas ou peu marquée.
- Je me sus observé par la foule derrière moi.
- Tu te sus sauvé lorsque tu nous vis à l’horizon.
- Elle se sut protégée par des forces supérieures.
- Des cloches sonnèrent dans le lointain : nous nous sûmes attendus.
- Cette oasis ne fut qu’un nouveau mirage, et, dès lors, vous vous sûtes condamnés.
- À leur réveil, les soldats se surent vivants, mais amputés, estropiés, diminués à jamais.
Questions fréquentes sur le verbe savoir au passé simple
- Quelle est la conjugaison de savoir au passé simple ?
-
Le verbe savoir au passé simple de l’indicatif se conjugue comme suit :
- je sus
- tu sus
- il sut
- nous sûmes
- vous sûtes
- elles surent
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