L’orthographe des homophones grammaticaux, ça et sa, fait partie des fautes récurrentes chez les francophones.
S’ils se prononcent de la même façon, le rôle syntaxique et sémantique de ces deux petits mots est pourtant bien différent.
Ça, pronom démonstratif, peut être remplacé par cela ; tandis que sa, déterminant possessif, signifie la sienne.
Pour ceux d’entre vous qui souhaiteraient une petite explication grammaticale, et surtout linguistique, sur le triptyque ça, sa et çà, vous allez être servis… autre chose avec ça ?
Avec leurs deux petites lettres, ce et se font partie de ces mots qui imposent au locuteur un choix dont la complexité, pour certains, est loin d’être proportionnelle à leur longueur.
Bien que de prononciation identique, ces homophones se distinguent nettement par le rôle qu’ils jouent dans la phrase et la position qu’ils y occupent.
Pronom réfléchi, déterminant démonstratif ou pronom démonstratif… il y a de quoi y perdre son français ! Un petit rappel grammatical devrait rétablir la place et la fonction de chacun et rendre à ces quelques lettres la simplicité qu’elles méritent.
Or, conjonction de coordination, se prononce de la même façon que hors, préposition. Ces deux homophones possèdent toutefois une signification bien différente.
En tant que préposition, hors est toujours suivi d’un complément, tandis que la conjonction or peut être remplacée par pourtant. Un petit rappel du rôle syntaxique de chacun devrait vous permettre de choisir la bonne graphie, hors de tout doute raisonnable.
De nombreux francophones hésitent avant d’écrire ce serait ou se serait. Ces formes, si elles expriment toutes deux une condition, ne jouent pas le même rôle syntaxique.
La confusion entre ces formes est en grande partie due au verbe être et à sa double fonction : celle de verbe, synonyme d’exister, qui présente une réalité réelle ou envisagée, et celle d’auxiliaire, élément constitutif des formes verbales pronominales conjuguées à un temps composé.
Entre condition et politesse, ce serait est souvent suivi d’un adjectif. La forme verbale se serait, elle, précède le participe passé d’un verbe obligatoirement pronominal.
Un bref retour sur des notions grammaticales essentielles devrait vous aider à y voir plus clair… et ce serait vraiment dommage de s’en priver !
Vous hésitez toujours avant d’écrire la locution ce sera ? Alors, n’hésitez plus, parce que vous avez statistiquement bien moins de chance de vous tromper en utilisant le pronom démonstratif ce !
À moins que vous ne souhaitiez vraiment utiliser le futur antérieur d’un verbe pronominal conjugué à la troisième personne du singulier…
Très largement utilisé en début de phrase, ce sera devrait couvrir la grande majorité de vos besoins rédactionnels.
Pour ceux qui ne veulent pas se satisfaire de probabilités linguistiques, c’est l’occasion rêvée de faire un retour vers le futur… antérieur !
L’adverbe certes s’écrit toujours avec un « s » final. Certes et ses synonymes peuvent exprimer la validation ou la concession, voire les deux en même temps.
Si nous confondons certes et certe, c’est que ces deux graphies étaient en concurrence sous la plume des poètes. Certes, il y a plus d’un siècle, mais ça vaut bien une petite explication poétique…
Pour ce faire, locution figée, ne signifie pas tout à fait la même chose que pour se faire.
Pour savoir quel pronom choisir entre se ou ce, il faut d’abord déterminer si le verbe faire est utilisé pour sa valeur pronominale ou non pronominal.
Si la locution figée pour ce faire est sémantiquement très proche du verbe pronominal, le rôle syntaxique de chacun des pronoms est, lui, très différent.
Déterminer la possible valeur pronominale du verbe faire reste le seul moyen de faire le bon choix entre pourse faire ou pource faire. Et pour ce faire, voici un petit rappel de notions grammaticales essentielles, mais trop souvent mal comprises…
Avez-vous passé une bonne après-midi ou un bon après-midi ? Les deux, mon capitaine !
Figurant parmi les rares mots de la langue française à pouvoir adopter le masculin et le féminin sans changer ni de sens ni de graphie, le mot après-midi voit l’exception de son invariabilité contestée par les rectifications orthographiques de 1990.
Et si nous avons, pour une fois, l’embarras du choix concernant son genre et son nombre, cette liberté s’arrête là où commence… son trait d’union !