Le ou la wifi | Orthographe & usage

L’éternel débat entre le wifi ou la wifi n’a pas lieu d’être, car il ne repose sur aucune règle grammaticale. Le genre masculin ou féminin de ce mot dépend surtout de l’usage en vigueur dans une communauté linguistique donnée.

La wifi ou le wifi ?
  • Extraits du dictionnaire Le Robert, fait en France à l’usage des Français :
    • Nom masculin ou féminin,
    • anglicisme,
    • technique qui permet la communication sans fil entre divers appareils (ordinateur, périphérique, téléviseur…) grâce aux ondes radioélectriques. Des wifis, des wi-fi.
  • Extraits du dictionnaire Usito, fait au Québec, à l’usage des Québécois :
    • Nom masculin,
    • ensemble de normes de transmission de données sans fil destiné à un réseau local.

Qu’on le considère ou non comme un acronyme, le mot wifi, emprunté à l’anglais, ne peut prétendre à un genre masculin ou féminin, car l’anglais ne possède tout simplement pas de genre grammatical…

Comme toujours en matière de langue, la circulation d’un mot ou d’une forme se fait selon des facteurs sociolinguistiques. Et l’usage est roi en son royaume…

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Inclu ou inclus | Orthographe

En français, le participe passé du verbe inclure s’écrit toujours inclus avec un « s » final au masculin singulier. Inutile d’hésiter entre il est inclu ou inclus, la forme inclu est grammaticalement incorrecte.

Inclus ou inclu
  • Est-ce que le rapatriement est inclus dans l’assurance ?
  • Les participants y ont inclus leurs frais de déplacement.
  • Le délai de carence n’est pas inclus dans la période d’indemnisation.
  • Seul un secteur, inclus dans le périmètre du parc, n’est pas encore accessible.
  • inclu

Comme tout participe passé à valeur adjectivale, inclus varie lorsqu’il qualifie un nom féminin singulier et pluriel. Ainsi, dans la prime incluse et autres taxes incluses, la forme inclus s’accorde en genre et en nombre.

Et puisque les voies du français sont impénétrables, l’adjectif adverbial ci-inclus reste invariable avant le nom, mais varie après celui-ci.

Avis aux lecteurs : les règles ci-incluses garantissent un tournis proche du vertige et le sac en papier, lui, n’est pas inclus…

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À l’attention ou à l’intention | Orthographe

Vous souhaitez adresser un courrier à un destinataire, mais vous hésitez entre les formes à l’intention ou à l’attention ? Alors n’hésitez plus : lorsqu’il s’agit de correspondance administrative, seule la forme à l’attention de est correcte.

À l’attention ou l’intention ?
  • À l’attention de = en tête d’un courrier (lettre ou mail) destiné à une personne spécifique :
    • Mention du nom du destinataire
      • À l’attention de Madame Depiq
      • À l’attention de Monsieur Lambda
    • Mention du titre ou de la fonction du destinataire
      • À l’attention du Chef de secteur
      • À l’attention de la Directrice des ressources humaines
  • À l’intention de = tous les autres contextes :
    • J’ai organisé une fête à l’intention de Ruth pour son départ à la retraite.
    • Elle a écrit cette chanson à l’intention de son grand-père.
    • Fête des voisins : à l’intention de tous.

En dehors des lettres de motivation ou de démission, la locution à l’intention de se chargera de traduire votre intention…

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Je serai ou je serais | Orthographe

Qui n’a jamais hésité avant d’écrire je serais ou je serai ? Identiques à l’oral (ou presque), ces deux temps verbaux expriment toutefois des réalités différentes : certitude, probabilité ou formule de politesse.

Je serai ou serais?
  • Futur simple = certitude ou forte probabilité
    = expression d’un fait certain ou très probable
    • Je serai disponible du 15 mars au 15 avril, mais je serai en vacances à partir du 16 avril.
    • Je serai en télétravail, donc je ne serai pas physiquement présent, mais je serai joignable à tout moment.
    • Je serai probablement en déplacement, mais cela ne perturbera en rien la réunion.
  • Conditionnel présent = énoncé envisagé ou hypothétique
    = expression d’une certaine probabilité (présence d’adverbes ou d’une condition)
    • Je serais intéressée par votre offre, mais j’ai besoin de garanties.
    • Je serais prêt, éventuellement, à considérer une mutation.
    • Dans l’absolu, je serais prêt à réévaluer la situation.
  • Conditionnel présent = formule de politesse
    = toute demande formelle en attente d’une réponse
    • Je serais ravie que vous soyez des nôtres.
    • Je serais honoré que vous acceptiez notre demande.
    • Je serais rassurée si tu pouvais y assister en personne.

Que ce soit dans une lettre de motivation ou pour faire une demande de stage, la conjugaison du verbe être à la première personne du singulier est incontournable.

Elle donne lieu à l’une des erreurs les plus courantes de la grammaire française et peut facilement décider à elle seule du sort de votre requête : le bureau d’un recruteur ou la poubelle.

Mais alors, comment en mettre plein la vue à un éventuel employeur ? Comprendre la différence entre le futur et le conditionnel est déjà un très bon début !

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Sensé ou censé | Orthographe

Vous êtes censés écrire je suis censé mais vous hésitez entre les mots sensé ou censé ? Pas de panique, vous n’êtes pas seuls !

Être sensé ou censé ?
  • Je suis censé = je suis supposé + verbe à l’infinitif
    • Je suis censé rendre mon travail demain et je ne l’ai pas encore commencé !
    • Pour être infirmière, je suis censée apprendre toutes ces procédures par cœur.
  • Je suis sensé = je suis plein de bon sens, raisonné, rationnel
    • Je suis sensé et je m’estime assez intelligent pour faire le bon choix.
    • C’est justement parce que je suis sensée que cette histoire n’est pas une folie.

Puisque nul n’est censé ignorer l’orthographe de être censé ou sensé, le bref rappel sensé qui suit est censé être plein de bon sens !

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J’ai fais ou j’ai fait | Orthographe

Le verbe faire étant, après les deux auxiliaires être et avoir, l’un des plus utilisés de la langue française, il mérite un petit rappel concernant sa conjugaison : la forme « j’ai fais » est grammaticalement impossible.

J’ai fais ou fait
  • J’ai fait les courses en rentrant du travail.
  • J’ai fait mes devoirs ; est-ce que je peux aller jouer dehors ?
  • J’ai fait quelque chose de mal et je veux m’en excuser.
  • j’ai fais

Fait, avec un « t » final, est le participe passé du verbe faire, qui entre dans la composition du passé composé : j’ai fait.

Fais, avec un « s » final, est le verbe faire conjugué à la première personne du singulier au présent de l’indicatif : je fais.

Deux temps, deux formes, deux prononciations et plus aucune raison de se tromper…

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Un ou une horaire | Orthographe

En français, le nom commun horaire est masculin singulier.

Un horaire ou une horaire ?
  • Peux-tu préparer un horaire précis pour le jour de la conférence ?
  • Les trains ont souvent du retard sur l’horaire prévu.
  • Son horaire est relativement flexible.
  • une horaire

Pourtant, certains locuteurs attribuent, de façon erronée, le genre féminin au mot horaire. Au lieu de blâmer sévèrement cet usage, essayons plutôt d’en comprendre la source…

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En train ou entrain | Orthographe

Le nom masculin entrain est souvent confondu avec la préposition en train de. Bien que de prononciation similaire, ces deux formes ne possèdent ni la même graphie ni le même sens.

Entrain ou en train
  • Entrain = nom commun masculin singulier, en un seul mot
    = enthousiasme
    • Cette jeune fille est pleine d’entrain ; elle motive ses camarades.
  • En train de : préposition et expansion du groupe verbal, en plusieurs mots
    = en ce moment même
    • Je suis en train de faire une tarte aux pommes pour le dessert.

Entrain et en train font partie des nombreux homophones de la langue française. Reconnaître leur fonction syntaxique est la seule façon de les utiliser adéquatement à l’écrit.

Puisqu’il est assez rare de confondre un nom et une préposition, vous êtes déjà en train de tout comprendre…

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Comme même ou quand même | Orthographe

À l’oral et à l’écrit, la locution adverbiale quand même tend à être remplacée par comme même en raison de leur ressemblance phonétique.

Toutefois, chacune de ces locutions possède un sens particulier et on ne peut pas les substituer l’une à l’autre.

Quand même ou comme même
  • Quand même permet d’énoncer un fait qui arrivera malgré tout
    • Il a neigé toute la nuit, mais il veut quand même tenter l’ascension.
  • Comme même permet de comparer avec insistance
    • Vois comme même les plus rusés de tes hommes ne peuvent flairer le danger.

Locution adverbiale, quand même possède une légère nuance sémantique entre ses différents usages.

Quant aux mots comme et même, ils ne sont associés qu’en de rares occasions.

Les ressemblances phonétiques peuvent induire en erreur, mais après les explications ci-dessous, il vous sera quand même impossible de faire la sourde oreille…

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Clé ou clef | Orthographe

Comment appelle-t-on ce petit instrument métallique qui permet d’ouvrir une serrure : clef ou clé ?

Une clé ou clef : évolution graphique
  • Latin classique :
    • clavis : graphie courante jusqu’au milieu du XIe siècle (protofrançais).
  • Ancien français :
    • cles : forme réduite de clavis, en cours du XIe au XIIe siècle ;
    • clef : forme en cours à partir du milieu du XIIe siècle.
  • Moyen français :
    • clé : premières apparitions d’une forme plus fidèle à la prononciation au cours du XIVe siècle.
  • Français préclassique :
    • clef : graphie majoritairement répandue jusqu’au XVIIe siècle.
  • Français classique :
    • clef et clé : mise en concurrence des deux graphies pendant plus d’un siècle (XVIIIe).
  • Français moderne :
    • clé : graphie majoritaire depuis le XIXe siècle.

Si l’on rencontre encore la graphie clef chez certains locuteurs, la forme clé tend à s’imposer en français moderne.

La concurrence de ces deux graphies, aussi correctes l’une que l’autre, est le parfait exemple de l’évolution graphique du français et résume à merveille la réticence d’une partie de ses locuteurs à le moderniser…

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