Subjonctif présent | Terminaisons

Le subjonctif présent, ou présent du subjonctif, permet d’exprimer des faits ou des actions dont la réalisation est incertaine.

Subjonctif présent avoir
  • le doute, la crainte, le regret :
    Je ne pense pas que tu aies une chance de gagner.
  • l’envie, la volonté, le souhait :
    Elle veut que nous ayons tous les mêmes droits.
  • l’éventualité, la supposition :
    Tu crois peut-être que je n’aie pas le cran de le faire ?
  • la nécessité :
    Il ne faut pas qu’elles aient peur de s’affirmer.

Tout degré d’incertitude requiert alors l’utilisation du mode subjonctif, qui traduit la subjectivité des propos énoncés.

Opposé à l’objectivité du présent de l’indicatif, le subjonctif présent le complète pourtant dans les propositions subordonnées introduites par des verbes de jugement ou d’opinion.

Poursuivre la lecture : Subjonctif présent | Terminaisons

Lire au passé simple : conjugaison

Le verbe lire au passé simple de l’indicatif permet d’exprimer une action brève qui commence et se termine dans le passé.

Lire passé simple
Je lus

Tu lus

Il/elle/on lut

Nous lûmes

Vous lûtes

Ils/elles lurent

Verbe du troisième groupe, lire ne présente pas de difficulté particulière lorsqu’il est conjugué au passé simple. Toutefois, ses formes verbales ne doivent pas être confondues avec son participe passé.

Si vous hésitez encore entre lus, lut, lu et lues, il ne vous reste plus qu’à lire ce qui suit…

Poursuivre la lecture : Lire au passé simple : conjugaison

Vivre au passé simple : conjugaison

Le verbe vivre au passé simple de l’indicatif exprime une action dont le déroulement se situe intégralement dans le passé.

Vivre passé simple
Je vécus
Tu vécus
Il/elle/on vécut
Nous vécûmes
Vous vécûtes
Ils/elles vécurent

Verbe du troisième groupe, vivre possède une conjugaison régulière, identique à celle de survivre, mais qui s’éloigne de son infinitif.

Encore très employée malgré le déclin du passé simple, la troisième personne du pluriel laisse d’ailleurs flotter comme un tendre parfum de forêt magique et de personnages fantastiques qui vécurent heureux

Poursuivre la lecture : Vivre au passé simple : conjugaison

Présent de l’indicatif | Terminaisons

Le présent de l’indicatif permet d’énoncer un fait, généralement ancré dans le présent, de façon neutre et objective, sans condition ou hypothèse.

Valeurs du présent de l’indicatif
  • une observation ou une action en cours :
    Il pleut alors je cuisine.
  • une vérité générale :
    Les océans recouvrent plus de 70 % de notre planète.
  • une action répétée et habituelle :
    Elle se lève aux aurores, boit son café et fume une cigarette.
  • une action passée, dans un but stylistique (présent de narration ou historique) :
    En ce petit matin du 6 juin 1944, les Alliés débarquent enfin.
  • une action réalisée dans un futur quasi immédiat :
    Comme il prend l’avion demain, on fête son départ ce soir.

La valeur du présent de l’indicatif permet d’attribuer aux énoncés une vaste gamme d’aspects temporels, du présent historique à un futur quasi immédiat.

Temps simple de composition et d’utilisation, le présent de l’indicatif présente pourtant quelques formes dont la conjugaison est irrégulière. Petit rappel des terminaisons pas si simples d’un temps qui répond toujours présent…

Poursuivre la lecture : Présent de l’indicatif | Terminaisons

De par ou de part | Orthographe

De par, locution prépositionnelle, est aujourd’hui synonyme de grâce à, conformément à ou en fonction de.

« De part » ne peut s’employer que dans les locutions de part et d’autre et de part en part.

De par ou « de part »
  • De par son professionnalisme, elle a toutes les chances de rejoindre ce prestigieux cabinet juridique.
  • La gare de Copenhague, de par son emplacement et son architecture, est un incontournable d’une visite de la capitale danoise.
  • Les échoppes s’amoncelaient de part et d’autre de la rue, partageant souvent les mêmes murs, parfois le même toit.
  • La lumière traversait la pièce de part en part, faisant danser la poussière.

Toutefois, mise à l’index par l’Académie, la locution de par doit à son étymologie la confusion qui entoure son cas. Et si « de part » ne peut s’utiliser seul, de la part de change complètement la donne…

Poursuivre la lecture : De par ou de part | Orthographe

A ou à | Orthographe

Formes très similaires, a sans accent et à avec accent ne se distinguent que par la présence ou l’absence d’un accent grave. Pourtant, leurs rôles syntaxique et sémantique n’ont rien de comparable.

A et à
  • A est la forme du verbe avoir, conjuguée au présent ou au passé composé. Pour le reconnaître, il suffit de mettre la phrase à l’imparfait.
  • Elle a fière allure avec ses chaussures à talons.
  • Elle avait fière allure avec ses chaussures à talons.
  • Elle avait fière allure avec ses chaussures avait talons.
  • À est une préposition invariable qui ne change jamais de forme.

Absent des locutions latines, cet accent grave n’a pas toujours eu l’importance qu’on lui connaît aujourd’hui. Et ce petit trait incliné a encore bien du mal à s’imposer sur les majuscules…

Poursuivre la lecture : A ou à | Orthographe

Voire ou voir | Orthographe

Les mots voir et voire, s’ils se prononcent de la même façon, s’écrivent différemment. Une seule petite lettre les sépare, et pour cause : ces deux mots ne signifient pas du tout la même chose.

Voir ou voire ?
  • Le voir dans cet état me bouleverse.

= le verbe voir, synonyme de constater, observer, réaliser.

  • Nous envisageons de prendre le train, voire l’avion, pour gagner du temps.

= la conjonction de coordination voire, synonyme de et même.

Voire avec un « e » n’est en aucun cas une des formes conjuguées du verbe voir. C’est une conjonction de coordination qui permet d’ajouter une information, renforçant ainsi ce qui vient d’être dit.

Et si voire n’a rien à voir avec voir, une petite explication s’impose tout de même pour les locutions voire même et voire plusPléonasmes ou redondances, à vous de voir !

Poursuivre la lecture : Voire ou voir | Orthographe

Rimes croisées | Poésie

En poésie, les rimes sont des sons identiques qui se répètent à la fin des vers et qui sont agencés de manière spécifique.

Les rimes croisées affichent une alternance de ces sonorités identiques sur au moins quatre vers suivis.

Rimes croisées exemple
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, (A)

Picoté par les blés, fouler l’herbe menue : (B)

Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds. (A)

Je laisserai le vent baigner ma tête nue. (B)

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : (C)

Mais l’amour infini me montera dans l’âme, (D)

Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien, (C)

Par la Nature, – heureux comme avec une femme. (D)

Arthur Rimbaud, « Sensations », Poésies

Aussi appelé rimes alternées, ce schéma de rimes (ABAB) est l’un des quatre schémas les plus utilisés en poésie.

Poursuivre la lecture : Rimes croisées | Poésie

Rimes suivies | Poésie

En poésie, les rimes plates, ou suivies, sont une paire de sonorités identiques qui se suivent. Les paires se succèdent généralement au sein d’une même strophe de quatre vers selon le schéma AABB.

Rimes suivies exemple
Le soleil est toujours riant, (A)

Depuis qu’il part de l’orient (A)

Pour venir éclairer le monde. (B)

Jusqu’à ce que son char soit descendu dans l’onde. (B)

[…]

Jean Racine, « Le soleil est toujours riant »

Format privilégié du théâtre classique, les rimes suivies ou plates font partie, avec les rimes embrassées et les rimes croisées, des principaux schémas de rimes de la versification française.

Poursuivre la lecture : Rimes suivies | Poésie

Scansion | Poésie

En poésie, la scansion est l’art ou plus simplement l’action de scander un vers.

Scansion def
  • En poésie :
    • Façon de déclamer un vers pour insister sur son schéma métrique.
      Exemple : La scansion du vers révèle toute la complexité de sa rythmique.
  • Dans le langage courant :
    • Façon de dire quelque chose en détachant les syllabes.
      Exemple : UNE-SEULE-SO-LU-TION-LA-MA-NI-FES-TA-TION : il n’y a plus que les étudiants pour ce genre de scansion éculée.

Véritable traité de versification, la scansion du vers témoigne surtout de la présence de diérèse ou de synérèse dans sa structure.

Scansion en poésie : définition

La scansion, en poésie, consiste à scander un vers pour mettre en évidence sa métrique.

À quoi sert la scansion du texte poétique ?
Dans un but pédagogique, l’analyse du schéma métrique du vers permet de :

  • déterminer sa longueur en comptant le nombre de syllabes,
  • déterminer quelle syllabe doit être muette ou raccourcie (synérèse),
  • déterminer quelle syllabe doit être allongée (diérèse).

Autrefois, les trouvères et les troubadours pratiquaient la scansion des vers, car cet exercice oratoire leur permettait de se souvenir des nombreux vers de leur répertoire.

Analphabètes, mais bons musiciens, ces amuseurs publics, ne pouvant lire leur texte pour le mémoriser, prononçaient syllabiquement les mots pour les faire correspondre à la rythmique des vers.

Les rimes en fin de vers facilitaient également cette difficile tâche de mémorisation : métrique était alors synonyme de rythmique et de facilité d’apprentissage.

D’ailleurs, étymologiquement, le mot scansion vient du latin scansio, lui-même dérivé de scandere, qui signifiait « lever et baisser le pied ».

Les poèmes étaient véritablement scandés par les musiciens, qui battaient la mesure et la rythmique du vers, en tapant du pied.

La mesure est au rythme, ce que la métrique est au vers. Les sonorités, les rimes et autres césures ne sont que l’héritage, fondamentalement musical, de la poésie.

Scansion synonymes
En poésie, scansion est un terme et ne possède pas de synonymes.

Dans le langage courant, le mot scansion et son dérivé, le verbe scander, peuvent être remplacés par :

  • déclamation,
  • prononciation (syllabique),
  • déclamer,
  • prononcer (syllabiquement),
  • accentuer,
  • cadencer,
  • insister,
  • rythmer.

Poursuivre la lecture : Scansion | Poésie