Or, conjonction de coordination, se prononce de la même façon que hors, préposition. Ces deux homophones possèdent toutefois une signification bien différente.
En tant que préposition, hors est toujours suivi d’un complément, tandis que la conjonction or peut être remplacée par pourtant. Un petit rappel du rôle syntaxique de chacun devrait vous permettre de choisir la bonne graphie, hors de tout doute raisonnable.
À l’instar de mais, où, et, donc, ni et car, or est une conjonction de coordination. Elle exprime un lien logique entre ce qui vient d’être énoncé et ce qui est sur le point de l’être.
Si or coordonne logiquement des énoncés, cette conjonction permet aussi de les opposer, à l’image de pourtant, toutefois, néanmoins ou cependant. Ces adverbes expriment pleinement la valeur sémantique de or et s’y substituent parfaitement au sein des énoncés.
Comme pour la plupart des conjonctions, or est suivi d’une virgule, qui devient facultative lorsque la conjonction introduit une phrase courte.
Puisque la conjonction or oppose plus souvent qu’elle ne coordonne, la ponctuation qui la précède est dite forte. Si le point-virgule est aussi fréquent que le point, ce dernier nécessite toutefois la majuscule à l’initiale de or.
La préposition hors est issue du latin classique foris, signifiant « dehors ». Par ailleurs, la préposition hormis est elle-même composée de hors et du participe passé du verbe mettre.
Étymologiquement, hormis signifie « mettre dehors, exclure » ; un sens qui se traduit aujourd’hui par à l’exception de, sauf. Ce sens, également partagé par la préposition hors, est désormais vieilli, bien que présent dans la littérature classique.
De nos jours, hors signifie « à l’extérieur de, en dehors de ». On retrouve cette distanciation physique dans des locutions comme hors champ, hors limite ou encore hors des sentiers battus.
Toutefois, ce rapport de sens dépasse les frontières physiques, pour s’appliquer, par métaphore ou métonymie, à des réalités et des concepts plus abstraits, comme en témoignent les locutions hors de danger, hors de question, hors de prix, hors sujet, etc.
La plupart de ces locutions sont dites figées : elles correspondent à une seule unité lexicale et ne peuvent pas être modifiées. Certaines se sont figées avec un déterminant entre hors et le nom, mais cette construction n’est pas systématique.
De plus, si hors affiche toujours son « s » final hérité du latin, le nom de la locution demande le plus souvent le singulier. Certains noms sont invariables (hors de prix), d’autres n’ont pas de pluriel (hors d’haleine), et ceux qui pourraient l’être n’en nécessitent pas (hors-norme).
La consultation d’un dictionnaire ou l’utilisation d’un correcteur orthographique permet de vérifier l’éventuelle présence de la préposition, voire d’un trait d’union, au sein de ces locutions, ainsi qu’une possible mise au pluriel.
Lorsqu’il s’agit de coordonner des énoncés, en respectant une progression chronologique, la conjonction de coordinationor permet de respecter la temporalité induite par l’adverbe de temps à ce jour.
Or, à ce jour, toutes les preuves sont établies.
Or, à ce jour, nous ne connaissons toujours pas l’identité de toutes les parties.
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Lorsqu’elle est suivie d’un complément, la prépositionhors signifie « à l’extérieur de, en dehors de ».
Métaphoriquement, la locution figée hors de question exprime l’absence de possibilité sous la forme d’une injonction qui ne peut être questionnée, contestée.
Utilisée seule ou accompagnée du verbe être, la locution reste invariable.
Hors de question que je fasse son travail !
Il en est hors de question.
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Traductrice et linguiste de formation, Aude a également enseigné le français à des jeunes en difficulté scolaire. Sa nouvelle mission : démocratiser la langue française en vulgarisant ses concepts.