Accolade | Emploi et origine
L’accolade ( { } ) est un signe typographique formé d’une double courbure. Qu’elle soit ouvrante ou fermante, l’accolade sert à lier plusieurs éléments.
Seul signe double à ne pas être obligatoirement utilisé en paire, elle peut se placer à la verticale comme à l’horizontale.
Musicienne, architecte, diplomate et invariablement rassembleuse, l’accolade affiche fièrement son étymologie jusque dans sa forme.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que, sous son faux air de moustache, elle nous en bouche un coin…
Les outils d’aide à la rédaction de QuillBot, comme le correcteur orthographique et le reformulateur de textes, permettent à vos mots de conserver bien plus que leur intégrité physique… et en termes d’image, ça n’a pas de prix !
Table des matières
L’accolade : signe typographique
L’accolade s’emploie seule ou en paire, à la verticale ou à l’horizontale, pour rassembler différents éléments qui se situent en dessous ou à côté les uns des autres.
Bien que l’accolade nécessite une certaine maitrise graphique, son symbole peut tout à fait s’insérer dans un document numérique.
Selon la configuration de votre clavier, vous pourriez avoir des difficultés à produire ces symboles. Dans ce cas, le pavé numérique vous sera fort utile.
Tout en maintenant la touche alt enfoncée, tapez le nombre 123 sur le pavé numérique pour produire l’accolade ouvrante ( { ), et le nombre 125 pour l’accolade fermante ( } ).
Sous macOS, il vous faut appuyer simultanément sur la touche option et la touche 5 du clavier alphabétique (située au-dessus des lettres « R » et « T ») pour produire l’accolade ouvrante.
La combinaison de la touche option et de celle affichant le symbole du degré ° (située à proximité de la touche entrée) permet d’insérer l’accolade fermante.
L’accolade verticale utilisée seule réunit des éléments placés sur différentes lignes. En musique, elle commence d’ailleurs la portée pour en réunir les cinq lignes parallèles.
Utilisées en paires, les accolades verticales ne se contentent pas de regrouper des éléments, elles les isolent des autres.
Structure de la phrase de base :
L’accolade peut également s’utiliser à l’horizontale pour rassembler et isoler des éléments placés dans des colonnes.
Là encore, la notion s’exporte en dehors du domaine langagier. En architecture, un arc en accolade est formé de deux courbes successivement convexes et concaves. De forme horizontale, elle est posée sur le tronc, la partie verticale de la colonne d’un édifice.
L’accolade, qu’elle soit unique ou double, verticale ou horizontale, est un des rares signes typographiques à être majoritairement manuscrit. Elle est généralement dessinée par le scripteur pour expliciter rapidement et lisiblement les liens d’appartenance entre différents éléments.
Si elle peuple les tableaux des salles de cours et les notes des étudiants, c’est parce que son trait caractéristique rassemble et lie. Et cette symbolique est loin d’être le fruit du hasard…
L’accolade : origine
En tant que terme, l’accolade est utilisée dans les domaines de la musique et de l’architecture. En tant que mot, l’accolade possède plusieurs sens, et sa polysémie relève presque de l’évidence.
En plus d’être un signe typographique, l’accolade est une action, celle de serrer physiquement quelqu’un dans ses bras. Ce geste est surtout une des rares marques d’affection tolérée entre deux hommes, au-delà des codes sociaux et religieux.
Chaleureuse, fraternelle, l’accolade possède une véritable portée diplomatique lorsqu’elle a lieu entre deux chefs d’État. Plus qu’une poignée de main, elle prend même la forme d’une véritable embrassade entre les joueurs d’une équipe sportive.
Au Moyen Âge, un jeune noble devenait chevalier lors de l’adoubement, une cérémonie au cours de laquelle il recevait son titre et son arme. Le cérémonial impliquait que le Roi passe les bras autour du cou du futur chevalier.
Pratiquée dans toute l’Europe médiévale, cette tradition féodale est aussi désignée par le mot accolade en anglais. Mieux encore, le signe typographique se traduit par opening or closing brace pour accolade ouvrante ou fermante.
Le mot anglais brace, que l’on retrouve dans embrace (étreinte, embrassade) vient du latin bracchia, lui-même pluriel de bracchium, signifiant « bras ». Autrement dit, brace désigne une action réalisée avec les deux bras. Le mot français accolade, lui, vient aussi du latin, mais de collum, qui signifie « cou ».
Impossible de ne pas voir, dans le signe graphique de l’accolade ( { ), deux bras qui partent du cou pour enserrer quelque chose. Cette symbolique, au-delà des mots, rappelle toute la puissance sémantique du signe, et surtout que le code graphique d’une langue ne se limite pas à une suite de lettres.
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Charrin, A. (2025, 04 August). Accolade | Emploi et origine. Quillbot. Date : 10 octobre 2025, issu de l’article suivant : https://quillbot.com/fr/blog/typographie/accolade/