Astérisque | Définition & utilisation
Un astérisque, dont le symbole est une étoile (*), est un signe typographique voué à différentes fonctions.
- signaler un renvoi ou un appel de note
- Sont concernées uniquement les substances issues de la liste des médicaments essentiels*.
- Cette toponymie ne concerne que les odonymes*.
- introduire le renvoi ou l’appel de note
- * La liste des médicaments essentiels est disponible sur notre site web.
- * Nom propre des voies de communication.
- masquer un nom propre
- La plaignante, Madame A*******, souhaite faire appel de cette décision.
- préciser l’agrammaticalité d’une forme
- Le pluriel *des chevals est une forme récurrente chez les jeunes scripteurs.
Véritable vedette des contrats d’assurance, l’astérisque s’utilise généralement pour éviter d’alourdir un texte. Toutefois, certaines informations introduites par un ou plusieurs astérisques sont loin d’être des considérations inutiles.
Une petite étoile qui a décidément bien des choses à cacher…
L’astérisque ou l’art de la dissimulation
Signe typographique, l’astérisque peut indiquer l’absence de caractères ou d’informations complémentaires. Toujours en exposant (en haut, à droite), il se place tout de suite après le mot, sans espace typographique. Toutefois, en règle générale, il est suivi d’une espace insécable.
Difficile d’imaginer qu’une petite étoile puisse dissimuler bien des choses ? Véritable roi de l’anonymat, l’astérisque — et surtout les mentions auxquelles il renvoie — n’a pourtant pas fini de vous en mettre plein la vue…
Astérisque : le renvoi ou l’appel de note
Tout document écrit peut présenter des notes de bas de page. Du roman au catalogue, de l’écrit administratif à la littérature scientifique, ces notes, à l’intention du lecteur, permettent de mentionner des informations complémentaires qui, autrement, surchargeraient le texte.
Ces indications sont aussi appelées renvois lorsqu’elles font référence à une source, dans le cas de données chiffrées par exemple, à un auteur, en lui attribuant la paternité d’une citation ou d’une notion, ou encore à un autre passage du même ouvrage.
- Un taux d’inflation galopant à plus de 30 %* a poussé les consommateurs à vivre à crédit, et ce, même pour satisfaire les plus essentiels de leurs besoins.
* Insee, « Évolution de l’indice des prix à la consommation », février 2018.
- Nous considérons, à l’image du père de la discipline, que la linguistique ne peut être que sociolinguistique*.
* William Labov, Social Stratification of English in New York City, 1966.
- Cette hypothèse a déjà fait l’objet d’une démonstration exhaustive* et nous nous emploierons dans le prochain chapitre à poursuivre ces considérations préétablies.
* Voir Chapitre 4 : La réflection contre la réflexion : le prisme social du XXIe siècle.
L’appel de note désigne l’astérisque, le symbole à proprement parler. Il est placé après le mot et renvoie le lecteur à la note placée, elle, en bas de page, en fin de chapitre ou en fin de volume. Par ailleurs, lorsque l’ouvrage comporte de nombreuses notes, l’astérisque est remplacé par un chiffre.
Si la fonction de ces notes permet transparence et précision dans les communications scientifiques, ce n’est pas forcément le cas de certains documents administratifs. Dans les contrats, l’astérisque permet souvent de dissimuler une clause, une condition particulière qui précise une information pourtant essentielle.
- Si vous détenez l’option Âge d’Or, vos petits-enfants célibataires de moins de 25 ans sont également couverts, à condition de voyager avec vous et uniquement pendant la durée du déplacement*.
* Nous nous réservons le droit d’apporter certaines modifications à ces conditions.
- La location comprend une assistance routière 24 h sur 24 h*, un kilométrage illimité** et une réduction de 20 % à la pompe***.
* À l’exclusion des jours chômés (samedi, dimanche et jours fériés).
** Dans les limites du département administratif.
*** Dans les stations-service participantes.
La volonté de dissimulation de ces informations est avant tout typographique, voire physique. En effet, ces notes des bas de page sont souvent écrites en petits caractères à la fin du document. Pour apporter davantage de confusion, des suites de plusieurs astérisques, difficiles à compter, brouillent la lecture des différents renvois.
Astérisque est un nom commun masculin, issu du latin asteriscus, signifiant « petite étoile ».
Paronyme du célèbre personnage de bande dessinée, il s’en distingue toutefois phonétiquement : Astérix [asteʁiks] et astérisque [asteʁisk] ne partagent pas la même finale phonétique.
Astérisque : l’anonymisation du nom propre
Fort heureusement, le rôle de dissimulation de l’astérisque n’est pas toujours dédié à l’abus du consommateur. Cette petite étoile s’avère, au contraire, très efficace pour protéger la vie privée, et en particulier l’anonymat des victimes.
Ainsi, dans les écrits juridiques, judiciaires ou journalistiques, il est d’usage de masquer, totalement ou en partie, un nom propre pour empêcher la divulgation d’informations personnelles et confidentielles, tenues au secret professionnel.
- Dans le procès-verbal du témoin oculaire, il est fait mention que Hugo B***** déclare avoir vu l’assaillant sortir son arme et faire feu.
- Judith D******, qui a tenu à conserver son anonymat, nous confie sensiblement la même histoire à leur sujet.
- Rappelons, Madame la Juge, que la plaignante, Madame *******, a porté plainte à cinq reprises avant la survenue des faits.
Dans un contexte nettement moins formel, l’astérisque peut également servir à masquer une insulte. Il permet ainsi d’euphémiser des jurons et des mots considérés comme vulgaires ou grossiers.
Astérisque : l’agrammaticalité d’une forme
Par convention, l’astérisque est également utilisé dans le domaine de la linguistique pour signifier qu’une forme est agrammaticale, autrement dit, incorrecte d’un point de vue grammatical ou syntaxique.
Dans ce cas précis et contrairement aux autres usages de l’astérisque, le symbole est collé au mot qu’il précède. Autrement dit, il n’y a aucune espace typographique entre l’astérisque et la forme agrammaticale.
- La construction *pallier à quelque chose est pourtant utilisée par la grande majorité des locuteurs.
- Le pluriel de travail, travaux, pose un problème sémantique : comment parler de ses différents *travails pour désigner ses diverses expériences professionnelles passées, le tout sans recourir à un synonyme ?
La linguistique s’intéressant à tous les usages de la langue, les linguistes recourent à l’astérisque pour distinguer les formes impossibles, non conformes aux règles internes du langage (*vu hier mon frère j’ai) des formes possibles.
Bon nombre de ces formes possibles correspondent à un certain usage de la langue. Elles répondent aux règles grammaticales (accords, orthographe spécifique, etc.), mais ne peuvent pas être utilisées dans tous les contextes.
Ces formes ne requièrent pas d’astérisque, car elles sont grammaticalement correctes (flic est synonyme de policier dans le registre familier).
Si vous disposez d’un clavier numérique, l’astérisque possède une touche spécifique, marquée de son symbole (*). Il est alors un signe mathématique, celui de la multiplication. Sa mise en exposant, par défaut, en fait le raccourci clavier idéal, malgré sa finalité numérique, et non alphabétique.
Si vous ne disposez que d’un clavier alphabétique, la touche alphanumérique 8 devrait produire le même symbole. Si ce n’était pas le cas, assurez-vous d’appuyer simultanément sur les touches shift et 8 de votre clavier.
Questions fréquentes sur l'astérisque
- Écrit-on un ou une astérisque ?
-
Le mot astérisque est masculin singulier. On écrit toujours un astérisque.
- Il manque un astérisque dans ta note de bas de page.
- La prochaine fois, tu liras les mentions précédées d’un astérisque !
Un doute sur l’orthographe d’un mot ? N’hésitez pas à utiliser le correcteur orthographique QuillBot pour vérifier et reformuler vos textes en quelques secondes !
