Phrase affirmative | Définition & exemples
En grammaire, une phrase affirmative, ou positive, s’oppose à la phrase négative. Elle énonce un fait ou une information, sans adverbes de négation.
- Phrases affirmatives (ou positives) :
- Je crois en elle.
- Prends ça, s’il te plait.
- Avez-vous vu mes lunettes ?
- Le thé d’ici est fantastique !
- Phrases négatives :
- Je ne crois pas en elle.
- Ne prends pas ça, s’il te plait.
- N’avez-vous pas mes lunettes ?
- Le thé d’ici n’est pas fantastique du tout !
Les phrases de forme affirmative ou négative peuvent être des phrases de type déclaratif, impératif, interrogatif ou exclamatif.
Souvent confondue avec la phrase déclarative, la phrase de forme affirmative véhicule différentes informations contextuelles selon son type.
Positive par essence, elle permet aussi d’énoncer des propos ou de les valider et peut se targuer d’être la plus concise des phrases du français… Si, si, puisqu’on vous le dit !
Le sens véhiculé par un « oui » ou un « non » est passablement différent lorsqu’il est répété :
- — Tu veux une autre part de tarte ?
- — Non, merci. (= je n’en ai pas envie.)
- — Non, non, non, non… merci. (= j’en ai très envie, mais ça ne serait pas raisonnable.)
Très présent à l’oral, ce phénomène de réduplication est prisé par les auteurs contemporains, car il procure une oralité authentique aux dialogues narratifs.
Que vous soyez jeune écrivain ou vieil académicien, les outils d’aide à la rédaction QuillBot, notamment le correcteur orthographique, le reformulateur de texte, corrigeront vos manuscrits.
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Phrase affirmative : définition et exemples
Une phrase affirmative est une phrase de forme affirmative ou dont la forme est une affirmation. Cette formulation permet d’éviter toute confusion avec les types de phrases.
L’affirmation ne peut se définir que par son contraire, la négation. En effet, une phrase de forme affirmative ne présente pas obligatoirement d’adverbe d’affirmation.
- Elle est très sportive.
- Ils sont partis en vacances.
- L’accident a fait trois victimes.
- J’aime la randonnée en montagne.
À l’inverse, les phrases de forme négative affichent obligatoirement au moins un adverbe de négation. À l’écrit, on les retrouve obligatoirement sous la forme d’une paire d’adverbes : « ne » (ou sa version élidée « n’ » devant une voyelle), suivi de pas, guère, plus, jamais, rien, etc.
- Elle n’est pas très sportive.
- Ils ne sont jamais partis en vacances.
- L’accident n’a fait aucune victime.
- Je n’aime pas du tout la randonnée en montagne.
La phrase affirmative peut être de différents types selon les modalités d’expression de l’énoncé. Qu’elle soit une phrase impérative, interrogative ou exclamative, elle demeure exempte d’adverbes de négation.
Une phrase déclarative peut également être de forme négative ou affirmative.
- Phrases impératives :
- Fais comme tout le monde.
- Ne fais pas comme tout le monde.
- Phrases interrogatives :
- As-tu acheté du pain en rentrant ?
- N’as-tu pas acheté du pain en rentrant ?
- Phrases exclamatives :
- Je veux aller au cinéma !
- Je ne veux pas aller au cinéma !
- Phrases déclaratives :
- Le président a démissionné.
- Le président n’a pas démissionné.
Les linguistes qui s’intéressent à ce phénomène estiment que moins de 5 % des locuteurs maintiennent l’intégralité de la paire négative à l’oral, sans distinction d’âge ou de catégorie socioprofessionnelle.
Ce phénomène s’illustre parfaitement dans les bulles des bandes dessinées, où les propos rapportés sont la reproduction d’un dialogue oral. Le dessin de la case contextualise l’énoncé des personnages et facilite leur compréhension.
À l’inverse, lorsque cette contextualisation est manquante, il devient difficile d’interpréter deux énoncés, affichant pourtant une différence sémantique majeure.
C’est le cas des deux phrases ci-dessous, dont l’adverbe quantitatif plus présente une caractéristique négative ou positive selon le contexte (phénomène d’énantiosémie).
- J’en veux plus (= j’en veux encore).
- J’en veux plus (= je n’en veux plus).
En contexte positif, le « s » final de plus est prononcé, alors qu’il est silencieux en contexte négatif. Seule cette prononciation spécifique permet de déduire si le locuteur souhaite en avoir davantage ou non.
Si vous estimez ne pas faire partie des 95 % de locuteurs qui suppriment le « n » de négation — y compris sa version courte, « n’ » —, consultez l’historique de vos messages sur votre téléphone.
Les applications de messagerie sont une excellente transcription écrite de l’oral parce qu’elles reproduisent nos échanges quotidiens en contexte informel. À vous de voir, en toute bonne foi, combien de vos « ne » sont passés à la trappe de WhatsApp !
En plus d’être de différents types, une phrase de forme affirmative peut tout à fait contenir un sens négatif, le tout sans aucun adverbe de négation. L’aspect négatif de l’énoncé participe à une intention sémantique spécifique, et repose parfois sur une connotation négative.
- Cette option est loin d’être idéale.
- Je déteste les gens.
- Il est particulièrement laid.
- Cette odeur est nauséabonde.
Par ailleurs, une phrase de forme négative et de sens négatif, comme je ne déteste pas les gens ou il n’est pas particulièrement laid, est l’essence même de la litote, une figure de style qui associe deux négations, à la fois de sens et de forme, au sein d’une même phrase.
À l’écrit, il n’existe qu’un seul adverbe d’affirmation : oui. Les adverbes d’approbation, tels que évidemment, tout à fait, certainement, exactement, d’accord, avec plaisir, bien sûr, etc. ne sont pas de véritables synonymes, car leur emploi est éminemment contextuel.
- — Est-ce que tu veux venir ?
- — Oui.
- — Certainement.
- — Évidemment.
- — Avec plaisir.
- — D’accord.
- — Tout à fait.
- — Exactement.
- — Es-tu d’accord ?
- — Oui.
- — Certainement.
- — Évidemment.
- — Tout à fait.
- — Exactement.
- — Avec plaisir.
- — D’accord.
Il existe toutefois un autre adverbe d’affirmation dont l’utilisation demeure non officielle, car non partagée par tous les francophones : l’adverbe si.
- — Vous n’êtes pas d’accord ?
- — Si.
- — Oui.
Considéré comme familier, il remplit pourtant un rôle sémantique très précis en répondant à une question interro-négative. L’adverbe « oui » reste litigieux dans ce contexte et peut donner lieu à deux interprétations : oui, je confirme que je suis d’accord ou oui, je confirme que je ne suis pas d’accord.
Infiniment pragmatique dans son action comme dans sa notion, l’adverbe d’affirmation si ne peut être remplacé, pour certains locuteurs, ni par un « oui » ni par aucun autre adverbe d’approbation. Sa réduplication est aussi très commune et n’a rien à voir avec une certaine princesse autrichienne…
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Charrin, A. (24 novembre 2025). Phrase affirmative | Définition & exemples. Quillbot. Date : 26 novembre 2025, issu de l’article suivant : https://quillbot.com/fr/blog/types-de-phrases/phrase-affirmative/