Pluriel de banal : banals ou banaux ?

Voilà une question qui peut paraître banale au premier abord, et pourtant…

Au pluriel, vous ne savez jamais si vous devez dire ou écrire « banals » ou « banaux » ?

La réponse est « banals »… du moins dans son sens le plus commun.

Pluriel de banal en français
  • Singulier :
    • C’est un discours si banal.
  • Pluriel :
    • Ce sont des discours si banals.

MAIS

  • Singulier :
    • As-tu déjà entendu parler du four banal ?
  • Pluriel :
    • As-tu déjà entendu parler des fours banaux ?

En français, la plupart des adjectifs ont un pluriel régulier. Pour ce faire, on leur accole un « -s » final. Pour les autres, ils fonctionnent avec un pluriel irrégulier.

Cependant, une poignée de mots voient leur pluriel changer en fonction du sens qu’on leur donne. C’est le cas de l’adjectif banal.

Le pluriel adéquat, et bien plus encore
Banal n’est pas le seul substantif qui soit affublé d’un pluriel qui varie en fonction du sens qu’on lui donne.

Pour éviter les erreurs en la matière, vous pouvez confier la relecture de vos textes à notre correcteur orthographique. Celui-ci vous signalera toute coquille liée à un pluriel mal accordé, mais pas que. Fautes de syntaxe, barbarismes, ou encore solécismes impromptus ; toute étourderie, même la plus banale, tombera dans ses filets.

Et pour les plus perfectionnistes, d’autres outils sont également mis à votre disposition : reformulateur de textes, chatbot IA, et même un générateur de sources, pour ne citer qu’eux.

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Banal au pluriel : banals ou banaux ?

Banal au singulier, mais « banals »… ou « banaux » au pluriel ?

La réponse dépend en réalité du sens du mot :

  1. Lorsque l’adjectif banal est employé dans son sens le plus commun, c’est-à-dire en tant que synonyme de commun ou ordinaire, son pluriel est banals.
  2. Néanmoins, lorsqu’il s’inscrit dans le vocabulaire de la féodalité (un contexte peu banal dans une conversation ou une lecture courante, vous en conviendrez…), alors son pluriel devient banaux.
Sens du mot Exemple au pluriel
Banal = commun, ordinaire, courant Des sujets de conversation aussi banals ne donnent pas envie de s’impliquer davantage dans ce club.
Banal = se dit d’un équipement qui appartient à la circonscription d’un seigneur au Moyen Âge, et dont l’usage est soumis au paiement d’une redevance à son propriétaire L’usage des moulins banaux coûtait cher aux paysans, et pourtant, c’était parfois leur gagne-pain…
Quel est le pluriel de banal ?
  • Les mots les plus banals ne sont pas forcément les moins efficaces ; tout dépend l’auditoire.
    • Sens commun
  • Les fours banaux du village étaient pris d’assaut chaque année à la même période.
    • Sens archaïque, relatif au droit féodal

De quoi en perdre son latin !

Heureusement, le sens féodal ne se rencontre que dans des textes datés, des précis de droit, ou des romans historiques dont l’intrigue se déroulerait au Moyen Âge.

La plupart du temps – pour ne pas dire à 99,9 % – c’est donc banals que vous devrez utiliser.

Un mot sur le pluriel masculin des mots en « -al »
Banal/banals/banaux fait figure d’exception dans son genre. En effet, une majorité écrasante des mots en « -al » adoptent (heureusement pour nous !) la même terminaison au pluriel, quel que soit le sens retenu.

Celle-ci consiste, la plupart du temps, à transformer le « -al » terminal en « -aux » au masculin (comme dans un cheval > des chevaux, un journal > des journaux, ou encore un hôpital -> des hôpitaux).

Six noms communs font cependant exception ; leur pluriel se termine de ce fait en « -als » :

  • un bal > des bals,
  • un carnaval > des carnavals,
  • un chacal > des chacals,
  • un festival > des festivals,
  • un récital > des récitals,
  • un régal > des régals.

Enfin, n’oublions pas les adjectifs en « -al ». Cette fois, on compte sept exceptions notables au masculin pluriel :

  • bancal > bancals,
  • fatal > fatals,
  • final > finals,
  • glacial > glacials,
  • natal > natals,
  • naval > navals.

… Et bien sûr, dans une mesure majoritaire, le fameux banal !

Le mot banal : définition et étymologie

L’adjectif banal provient du vieux bas francique (qui correspond à la langue des Francs) ban, se rapportant à une « loi dont le non-respect entraîne une sanction ».

Sa première apparition en tant qu’adjectif remonte au 13e siècle, où sa forme désormais désuète, bannel, était encore de mise.

En droit féodal (de mise à l’époque du Moyen Âge), banal se rapportait à un équipement ou un animal qui appartenait à un seigneur, et dont l’usage par ses sujets était soumis au paiement d’une redevance.

Le mot banal entrait alors dans la construction de nombreux groupes nominaux et expressions courantes, parmi lesquels :

  • four banal,
  • puits banal,
  • moulin banal,
  • pressoir banal…

Banal au sens contemporain

Dans un sens plus actuel, banal (dont le substantif de la même famille est banalité) se rapporte à quelque chose de commun, qui ne présente aucune singularité et qui est conforme à la norme.

Banal pluriel : exemple
À l’approche de l’hiver, le mal de gorge et la toux sont des maux bien banals.

Explication :

Ici, banals est synonyme de courants, répandus.

Nuance sémantique de banal
La plupart du temps, l’adjectif banal (ainsi que ses variations en genre et en nombre) n’est porteur d’aucune coloration positive ou négative ; on dit que quelque chose est banal sur la base de la fréquence à laquelle il est présent dans une société donnée.

Néanmoins, parfois, l’adjectif peut être employé dans un sens plus négatif, plus dépréciatif : il est alors synonyme de manque d’originalité ou de personnalité, voire d’une certaine médiocrité.

Exemple :

Ce chemisier est vraiment banal, on le retrouve partout.

 

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Tihay, L. (31 octobre 2025). Pluriel de banal : banals ou banaux ?. Quillbot. Retrieved 17 novembre 2025, from https://quillbot.com/fr/blog/au-pluriel/pluriel-de-banal/

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Laurine Tihay, BA

Après une licence en lettres et sciences du langage, Laurine, férue de lexicologie et de grammaire, s’est spécialisée dans la correction éditoriale. Également initiée à la narratologie, elle en connaît un rayon sur les techniques d’écriture créative appliquées aux œuvres de fiction et leurs spécificités inhérentes aux littératures de genre.

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