Le verbe faire étant, après les deux auxiliaires être et avoir, l’un des plus utilisés de la langue française, il mérite un petit rappel concernant sa conjugaison : la forme « j’ai fais » est grammaticalement impossible.
J’ai fais ou fait
J’ai fait les courses en rentrant du travail.
J’ai fait mes devoirs ; est-ce que je peux aller jouer dehors ?
J’ai fait quelque chose de mal et je veux m’en excuser.
j’ai fais
Fait, avec un « t » final, est le participe passé du verbe faire, qui entre dans la composition du passé composé : j’ai fait.
Fais, avec un « s » final, est le verbe faire conjugué à la première personne du singulier au présent de l’indicatif : je fais.
Deux temps, deux formes, deux prononciations et plus aucune raison de se tromper…
En français, le nom communhoraire est masculin singulier.
Un horaire ou une horaire ?
Peux-tu préparer un horaire précis pour le jour de la conférence ?
Les trains ont souvent du retard sur l’horaire prévu.
Son horaire est relativement flexible.
une horaire
Pourtant, certains locuteurs attribuent, de façon erronée, le genre féminin au mot horaire. Au lieu de blâmer sévèrement cet usage, essayons plutôt d’en comprendre la source…
Publié le
18 février 2025
par
Aude Charrin, MA
Actualisé le
7 août 2025
Le nom masculin entrain est souvent confondu avec la prépositionen train de. Bien que de prononciation similaire, ces deux formes ne possèdent ni la même graphie ni le même sens.
Entrain ou en train
Entrain = nom commun masculin singulier, en un seul mot
= enthousiasme
Cette jeune fille est pleine d’entrain ; elle motive ses camarades.
En train de : préposition et expansion du groupe verbal, en plusieurs mots
= en ce moment même
Je suis en train de faire une tarte aux pommes pour le dessert.
Entrain et en train font partie des nombreux homophones de la langue française. Reconnaître leur fonction syntaxique est la seule façon de les utiliser adéquatement à l’écrit.
Puisqu’il est assez rare de confondre un nom et une préposition, vous êtes déjà en train de tout comprendre…
À l’oral et à l’écrit, la locution adverbiale quand même tend à être remplacée par comme même en raison de leur ressemblance phonétique.
Toutefois, chacune de ces locutions possède un sens particulier et on ne peut pas les substituer l’une à l’autre.
Quand même ou comme même
Quand même permet d’énoncer un fait qui arrivera malgré tout
Il a neigé toute la nuit, mais il veut quand même tenter l’ascension.
Comme même permet de comparer avec insistance
Vois comme même les plus rusés de tes hommes ne peuvent flairer le danger.
Locution adverbiale, quand même possède une légère nuance sémantique entre ses différents usages.
Quant aux mots comme et même, ils ne sont associés qu’en de rares occasions.
Les ressemblances phonétiques peuvent induire en erreur, mais après les explications ci-dessous, il vous sera quand même impossible de faire la sourde oreille…
clef et clé : mise en concurrence des deux graphies pendant plus d’un siècle (XVIIIe).
Français moderne :
clé : graphie majoritaire depuis le XIXe siècle.
Si l’on rencontre encore la graphie clef chez certains locuteurs, la forme clé tend à s’imposer en français moderne.
La concurrence de ces deux graphies, aussi correctes l’une que l’autre, est le parfait exemple de l’évolution graphique du français et résume à merveille la réticence d’une partie de ses locuteurs à le moderniser…
Publié le
7 février 2025
par
Aude Charrin, MA
Actualisé le
16 mai 2025
Écrit-on « biensur » ou bien sûr ? Une chose est sûre : il règne autour de l’adverbebien sûr, qui s’écrit toujours en deux mots, une confusion certaine…
Bien sûr ou « biensur » ?
bien sûr = locution adverbiale invariable = évidemment
J’ai eu peur, bien sûr, mais pas autant que mon voisin.
bien sûr = interjection invariable = naturellement
— Puis-je m’asseoir ici ?
— Oui, bien sûr ! J’ai eu tort de m’être étalé ainsi.
bien sûr(e) = adjectif sûr précédé de l’adverbe bien = tout à fait certain(e)
Es-tu bien sûre d’être enceinte ?
Ils paraissent bien sûrs de leurs compétences pour des novices !
bien sur = préposition sur précédée de l’adverbe bien = à un endroit spécifique
Vous êtes bien sur mon répondeur, merci d’y laisser votre message.
Restez bien sur les pistes balisées !
biensur
Pour être sûr de l’orthographe de bien sûr et bien l’écrire à coup sûr, encore faut-il se fier à une source sûre… Ne cherchez plus et lisez ce qui suit, c’est une valeur sûre !
L’orthographe des homophones grammaticaux, ça et sa, fait partie des fautes récurrentes chez les francophones.
S’ils se prononcent de la même façon, le rôle syntaxique et sémantique de ces deux petits mots est pourtant bien différent.
Ça ou sa ?
Ça = pronom démonstratif à valeur de présentatif
Ça me semble une bonne idée !
= cela
Sa = déterminant possessif féminin singulier
Sa voiture est en panne.
= la sienne (de voiture) est en panne
Ça, pronom démonstratif, peut être remplacé par cela ; tandis que sa, déterminant possessif, signifie la sienne.
Pour ceux d’entre vous qui souhaiteraient une petite explication grammaticale, et surtout linguistique, sur le triptyque ça, sa et çà, vous allez être servis… autre chose avec ça ?
Avec leurs deux petites lettres, ce et se font partie de ces mots qui imposent au locuteur un choix dont la complexité, pour certains, est loin d’être proportionnelle à leur longueur.
Bien que de prononciation identique, ces homophones se distinguent nettement par le rôle qu’ils jouent dans la phrase et la position qu’ils y occupent.
Se ou ce ?
Pronom personnel réfléchi devant un verbe pronominal :
Seprotéger du soleil est primordial.
= me ou te
Déterminant démonstratif devant un nom :
Celivre est intéressant.
= ce livre-là, ce livre-ci
Pronom démonstratif devant un verbe non pronominal :
Que cesoit clair : je n’ai aucune intention de lui adresser la parole !
= cela
Cedevait être le premier jour du reste de sa vie.
= cela
Pronom réfléchi, déterminant démonstratif ou pronom démonstratif… il y a de quoi y perdre son français ! Un petit rappel grammatical devrait rétablir la place et la fonction de chacun et rendre à ces quelques lettres la simplicité qu’elles méritent.
Publié le
8 janvier 2025
par
Aude Charrin, MA
Actualisé le
16 mai 2025
Or, conjonction de coordination, se prononce de la même façon que hors, préposition. Ces deux homophones possèdent toutefois une signification bien différente.
Hors ou or
Or : conjonction de coordination qui coordonne deux énoncés
Je ne croyais pas aux revenants. Or, il était revenu et se tenait devant moi.
Pour avoir de l’argent, il faut travailler. Or, pour travailler, il faut un peu d’argent, une modeste mise de départ, un investissement préalable.
Hors : préposition synonyme de à l’extérieur de
Elle voyageait hors des sentiers battus, aux confins de lieux insoupçonnés.
Il était toujours hors sujet avec ses questions idiotes et ses remarques inutiles.
En tant que préposition, hors est toujours suivi d’un complément, tandis que la conjonction or peut être remplacée par pourtant. Un petit rappel du rôle syntaxique de chacun devrait vous permettre de choisir la bonne graphie, hors de tout doute raisonnable.
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