Parmi les arbitrages cruciaux auxquels un auteur est confronté, qu’il soit débutant ou confirmé, il y a le choix du ou des points de vue narratifs à adopter pour son récit.
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ce choix n’a en réalité que peu à voir avec des préoccupations esthétiques : il détermine avant toute chose la manière dont le lecteur accède à l’histoire, aux personnages et aux évènements. Ce faisant, il influence cruellement sa perception et sa compréhension du récit.
La fonction du point de vue est équivalente à celles de la réalisation et de la caméra au cinéma : on peut choisir de fixer le boîtier à l’épaule d’un narrateur qui se baladerait entre tous les lieux et les personnages selon son bon vouloir, tel un maître des lieux (et du jeu). Ou bien, on peut placer l’objectif dans les yeux et le cerveau d’un personnage en particulier. Ce dernier nous fait alors vivre les évènements sous le prisme de son propre regard et de sa subjectivité. La différence est majeure : ce que les autres personnages autour de lui pensent ou éprouvent vraiment reste un mystère. On ne peut, qu’au mieux, le supposer ou tenter de le déduire.
Cas de figure plus rare : il arrive cependant que la lentille ne fasse que restituer l’image graphique, brute, de ce qu’elle voit, de manière purement objective. L’intériorité de tous les personnages, sans exception, nous est alors inconnue.
Dans ce cas, le doute n’est pas permis : on a forcément affaire à un point de vue externe.
Point de vue externe : exemple« Après le déjeuner, les garçons se rassemblèrent dans le gymnase pour le cours obligatoire d’éducation physique.
— Bien, messieurs, brama le professeur, nous allons essayer de muscler ces corps avachis et freluquets. Faites-moi le tour du gymnase. Arrêtez-vous après chaque tour et prenez votre pouls. Si vous ne le trouvez pas, venez me voir. Allez, et que ça saute ! conclut-il en leur donnant le signal du départ d’un claquement de mains.
Le groupe se mit lentement en branle. Ricanant dans sa barbe, le professeur alla s’adosser au mur pour houspiller à tout loisir les coureurs.
— Un peu de nerf, Hastings. Faudra me perdre un peu de cette graisse. Vérifiez votre pouls. Belle foulée, Overstreet, lança-t-il.
Know sourit et agita la main devant le professeur. »
(Nancy H. Kleinbaum, Le Cercle des poètes disparus)
Analyse :
Ce passage issu du Cercle des poètes disparus est une parfaite illustration du point de vue externe : tout ce que la narration exprime est le reflet d’une vision extérieure.
Il n’y a pas besoin d’être omniscient et de pénétrer la psyché des personnages pour rapporter leurs gestes. Ces mouvements dans l’espace et ces interactions correspondent à des faits purement factuels, observables par quiconque entrerait dans le gymnase, s’installerait dans les gradins et contemplerait la scène sans rien connaître de ceux qui s’y trouvent.
Notons toutefois que tout le roman n’est pas écrit sous ce point de vue, lequel serait intenable sur le long court vu le type d’histoire racontée.
Ceci répond encore une fois à une spécificité du point de vue externe : dans les récits de fiction, cette focalisation n’apparaît souvent que par touches fugaces, pour mieux mettre en avant les autres points de vue.
Le point de vue externe est le point de vue le moins utilisé, et pour cause : clinique et distancié, il freine l’identification du lecteur aux personnages, le Graal convoité par la plupart des œuvres de la littérature contemporaine.
Mais cette faiblesse peut également devenir une force lorsqu’il s’agit de cultiver, à travers la narration, une neutralité à toute épreuve, ou de créer la surprise…
Écrire plus vite, écrire plus juste, écrire mieuxAmi auteur, vous êtes votre pire ennemi. Vos méninges, qui n’aiment ni la nouveauté ni l’effort (car tel est fait le cerveau humain…), feront tout pour vous détourner de votre projet d’écrire un texte narratif en braquant vos projecteurs internes sur la moindre difficulté que vous pourriez rencontrer. Et comme on le comprend… En effet, écrire pour être lu est une entreprise de taille, passionnante mais semée d’embûches, et surtout, de raisons de se démotiver en cours de route.
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La narration, ou l’art de raconter des histoires… Et quel art ! Depuis la nuit des temps, qu’ils se rassemblent autour d’un feu, dans une salle de cinéma, devant une pièce de théâtre ou derrière un écran, les êtres humains raffolent qu’on leur raconte quelque chose.
Cela peut être l’épopée d’un héros, une histoire d’amour contrariée, un mystère à résoudre, une descente aux enfers, la déchéance d’une société, une quête périlleuse, ou encore le drame d’une vie… En vérité — et c’est une excellente nouvelle pour tous les amoureux du récit —, il y a autant d’histoires à conter que de gens pour les écouter.
Pourtant, derrière le mythe de l’écrivain, du scénariste ou du conteur touché par la grâce (ou sa muse, c’est selon), il existe un véritable artisanat du récit, fait d’usages tacites et de règles. Cela commence par la nécessité d’effectuer un arbitrage essentiel en matière de narration : choisir sous quel angle raconter son histoire, et à travers quel regard.
Narration : exemple« Ellwood était préfet, aussi cette année-là jouissait-il d’une chambre magnifique avec une fenêtre donnant sur l’étrange avancée d’un toit. Il passait son temps à s’aventurer dans des endroits où il n’aurait pas dû. Toutefois, c’était Gaunt qui goûtait le plus ce perchoir sur les toits. Il aimait regarder les garçons entrer et sortir de Fletcher Hall pour chaparder des biscuits, les préfets voguer sur la pelouse, l’organiste quitter la chapelle. Cela l’apaisait de voir l’école fonctionner sans lui, d’être au-dessus de la mêlée.
Ellwood appréciait aussi de s’asseoir sur le toit. Il donnait à sa main la forme d’une arme et tirait sur ceux qui passaient. »
(Alice Winn, Les Ardents)
Analyse :
L’incipit (soit les tout premiers mots) du roman d’Alice Winn, Les Ardents, introduit d’emblée les deux personnages principaux qui porteront le récit dans le cadre où ils évoluent en premier, soit l’école privée dont ils sont tous les deux pensionnaires.
En se plaçant au-dessus du décor et en plongeant dans les pensées et les sentiments des deux personnages, et non d’un seul, l’autrice choisit de s’appuyer sur une narration que l’on dit omnisciente.
Lorsqu’on parle de narration en littérature, c’est souvent pour aborder la question des points de vue narratifs ou de la personne narrative.
Gagner du temps (et vaincre la procrastination) grâce à QuillBotÉcrire un texte narratif est une vaste entreprise, passionnante mais semée d’embûches, et surtout, de raisons de se démotiver. En effet, votre cerveau, qui redoute plus que tout de sortir de sa zone de confort, fera tout pour vous détourner de votre projet de roman ou de nouvelle en braquant vos projecteurs internes sur la moindre difficulté que vous pourriez rencontrer.
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Publié le
24 septembre 2025
par
Laurine Tihay, BA
Actualisé le
28 octobre 2025
Raconter une histoire, lorsqu’on est romancier ou scénariste, c’est faire des choix. Et parmi ces choix cruciaux, il y a celui de la perspective narrative.
Sa fonction est comparable à celle d’une caméra au cinéma : on peut choisir de poser le boîtier sur l’épaule d’un narrateur qui se baladerait entre tous les lieux et les personnages.
Parfois, la lentille ne fait que capter l’image graphique de ce qu’elle voit, de manière purement objective, quand d’autres fois, elle s’offre le luxe de rentrer dans l’intériorité des personnages observés et de rapporter leurs pensées, opinions et émotions, en sautant d’esprit en esprit.
Ou bien, on peut placer l’objectif dans les yeux et le cerveau d’un personnage en particulier, lequel nous fait alors vivre les évènements sous le prisme de son propre regard et de sa subjectivité, sans que l’on accède à ce que les autres personnages autour de lui pensent ou éprouvent.
Cette dernière option a trait à une focalisation bien spécifique : le point de vue interne.
Point de vue interne : exemple« Ma fugue s’est décidée sur le coup de quatre heures. J’ai soudain réalisé la situation, prévu que Folcoche, sans paraître ridicule, ne pouvait organiser le siège de son propre fils dans sa propre maison. Me laisser prendre et fouetter, jamais de la vie ! Justement j’ai lu un passage de Chateaubriand où celui-ci relate le combat qu’il soutint contre son maître chargé de lui administrer les verges. Generose puer ! Nous ferons aussi bien que lui. Et même mieux ! Prenons la route. »
(Hervé Bazin, Vipère au poing)
Analyse :
Ici, la narration nous donne accès aux pensées du personnage-narrateur (Jean Rezeau, alias Brasse-Bouillon). Les faits et réflexions relatés le sont sous le prisme de sa connaissance globale de la situation et de sa façon de voir le monde qui l’entoure.
Par exemple, les phrases exclamatives, reconnaissables au point d’exclamation qui les termine, expriment sa combativité et sa détermination à fuguer pour échapper au joug de Folcoche — de son vrai nom Paule Pluvignec —, sa mère. Or, il ne s’agit pas de paroles qu’il prononce, et que d’aucuns auraient pu capter en l’écoutant pour les rapporter ; c’est un monologue interne.
Mais attention : si l’on a un peu vite tendance à penser les points de vue externe ou omniscient au « il/elle » et le point de vue interne au « je », les choses sont loin d’être aussi simples…
Gagner du temps (et vaincre la procrastination) grâce à QuillBot Écrire un manuscrit de fiction (ou tout autre texte au long court) est une vaste entreprise, passionnante mais semée d’embûches, et surtout, de raisons de se démotiver. En effet, votre cerveau, qui redoute plus que tout de sortir de sa zone de confort, fera tout pour vous détourner de votre projet de roman ou de nouvelle en mettant l’accent sur la moindre difficulté que vous pourriez rencontrer.
Heureusement, il existe des astuces pour vous faciliter la tâche, diminuer votre charge mentale, et surmonter votre syndrome de l’imposteur une bonne fois pour toutes.
On ne le répètera jamais assez : nul besoin de viser la perfection orthographique, linguistique et stylistique durant l’écriture du premier jet. Cependant, si l’idée de laisser traîner des fautes en cours de route vous bloque, un passage sur notre correcteur d’orthographe dernier cri saura éliminer les scories qui auraient pu se glisser sous votre plume sans y avoir été invitées (quelle outrecuidance !).
En amont, pendant et en aval de l’écriture, notre chat IA s’avérera une aide précieuse pour faciliter vos recherches et répondre à vos questions les plus techniques afin de garantir la précision et la vraisemblance de votre récit.
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