Imparfait | Terminaisons & emplois
En français, l’imparfait de l’indicatif est un temps du passé qui exprime une action en cours. Sa valeur aspectuelle permet de prolonger cette action dans le passé ou de la répéter.
J’évitais les crottes de chien et les chewing-gums fraîchement collés au bitume. Je savais chaque fissure, chaque plaque d’égout ; je reconnaissais les rues aux pieds des lampadaires et aux nuances d’asphalte.
J’étais une fille dans une grande ville française. Je me faisais petite, invisible, inexistante. Je m’effaçais de l’espace public pour mieux y survivre.
Généralement associé au passé simple, l’imparfait permet de planter, dans le passé, un décor temporel sans limites concrètes, mais qu’il orchestre pourtant à la baguette.
À la fois duratif, itératif et facile à conjuguer, l’imparfait joue les maestros sur tous les tableaux, y compris celui du présent. Ses doubles voyelles lui donnent pourtant un léger goût d’inachevé…
Heureusement, les outils d’aide à la rédaction de QuillBot, comme le correcteur d’orthographe ou le reformulateur de texte, s’occuperont autant des imperfections de votre prose que des terminaisons de l’imparfait.
Et puisque personne n’est parfait, acceptez donc un peu d’aide de l’IA. Les terminaisons imparfaites n’auront qu’à bien se tenir devant votre parfaite maîtrise graphique de riions et riiez !
Table des matières
Imparfait : terminaisons
Tous les verbes, quel que soit leur groupe, se conjuguent de la même manière à l’imparfait de l’indicatif, appelé aussi indicatif imparfait.
De fait, ce temps est relativement facile à employer pour peu que l’on maîtrise sa seule particularité : la succession de deux voyelles pour les verbes dont le radical se termine en « i ».
- Je riais
- Tu riais
- Elle/on/il riait
- Nous riions
- Vous riiez
- Elles/Ils riaient
Le radical d’un verbe est la partie invariante du verbe, celle qui ne change pas. On lui associe les terminaisons -ais, -ais, -ait, -ions, -iez et -aient pour le conjuguer à l’imparfait.
Aux première et deuxième personnes du pluriel, le verbe rire, dont le radical est ri, présente alors deux « i » successifs.
C’est aussi le cas de certains verbes du premier groupe, tels que oublier, crier, lier, publier, etc. La suppression de leur désinence de l’infinitif – le fameux -er – ampute le radical pour ne laisser qu’un « i ». L’ajout de la terminaison de l’imparfait produit par conséquent les formes oubliions, criions, liiez, ou encore publiiez.
Les verbes dont le radical se termine en « y », comme payer, envoyer, essayer, employer, appuyer, balayer, etc., juxtaposent, eux, la semi-voyelle du radical, le « y », et la voyelle de la terminaison, le « i ».
| PAYER à l’imparfait | ENVOYER à l’imparfait | ESSAYER à l’imparfait |
|---|---|---|
| Je payais | J’envoyais | J’essayais |
| Tu payais | Tu envoyais | Tu essayais |
| Elle/On/Il payait | Elle/On/Il envoyait | Elle/On/Il essayait |
| Nous payions | Nous envoyions | Nous essayions |
| Vous payiez | Vous envoyiez | Vous essayiez |
| Elles/Ils payaient | Elles/Ils envoyaient | Elles/Ils essayaient |
Heureusement, la grande majorité des verbes affichent une graphie nettement moins alambiquée.
D’ailleurs, il est important de bien connaître la conjugaison des auxiliaires être et avoir à l’imparfait, car ils servent tous deux à la construction du plus-que-parfait.
| ÊTRE à l’imparfait | AVOIR à l’imparfait |
|---|---|
| J’étais | J’avais |
| Tu étais | Tu avais |
| Elle/On/Il était | Elle/On/Il avait |
| Nous étions | Nous avions |
| Vous étiez | Vous aviez |
| Elles/Ils étaient | Elles/Ils avaient |
Le plus-que-parfait évoque l’antériorité d’une action sur une autre. Ainsi, dans le système verbal du passé, il précède chronologiquement l’imparfait.
- Elle était fière de ce qu’elle avait accompli.
- Ils étaient nés dans la montagne et aucun d’eux ne voulait la quitter.
Enfin, autre temps du passé associé à l’imparfait, le subjonctif passé (voire le subjonctif présent) remplace, en français moderne, un subjonctif imparfait, qui n’est plus guère utilisé qu’avec le passé simple, dans un registre soutenu et littéraire.
- Je doutais qu’il ait réussi son permis avant les vacances.
- Je doutai qu’il réussît son permis avant les vacances.
Imparfait : emplois
Appartenant au système verbal du passé, l’imparfait se distingue nettement du passé simple par son aspect duratif.
L’action évoquée à l’imparfait n’a ni début ni fin, elle est en partie accomplie, mais reste inachevée. À l’inverse, le passé simple privilégie une action brève, produite et terminée dans le passé.
L’association des deux temps permet une narration à deux vitesses. Puisque la durée de l’action n’est jamais parfaitement définie à l’imparfait, cette action se déroule en arrière-plan, au même moment que celle décrite au passé simple.
- Le sol était couvert de neige fraîche quand elle arriva enfin.
- Un matin, n’y tenant plus, je me rasai la tête. Je voulais du changement.
- Inquiet, il regarda derrière lui ; tout était parfaitement immobile.
Descriptif par essence, l’imparfait plante littéralement le décor narratif ; les contes pour enfants en sont le parfait exemple : Il était une fois fait irrémédiablement écho à ils vécurent heureux.
L’association imparfait-passé simple permet de commencer un récit au milieu d’une action en cours, tandis que le passé simple, lui, met fin à la fois au récit et à l’histoire.
L’action à l’imparfait n’étant jamais véritablement circonscrite dans le temps, elle possède un pouvoir de répétition qui, à force de régularité, devient une habitude.
Même en l’absence d’adverbes de temps, l’imparfait marque la récurrence d’une action passée.
- L’après-midi, ils somnolaient devant la télé en attendant l’heure du bingo.
- Elle revenait heureuse et émue, mais profondément bouleversée.
- Le soleil réchauffait sa cahute, mais l’ombre de la nuit la refroidissait aussi vite.
En plus de ses valeurs temporelle et aspectuelle, l’imparfait possède une modalité hypothétique : il exprime l’éventualité qu’une action se produise.
Introduits par la conjonction de subordination si, ces énoncés à l’imparfait renvoient le plus souvent au système verbal du présent, voire du futur.
En effet, l’hypothèse, exprimée au passé, est considérée actuellement irréalisable, mais sa réalisation est toujours possible dans un futur non déterminé.
- Si je savais ce qui lui passe par la tête, je serais la plus heureuse des mères.
- Si tu étais le promoteur de ce nouveau stade, délogerais-tu des familles entières ?
- Si seulement tu avais du talent, tu pourrais largement te passer de mes conseils.
Appelée imparfait de politesse, cette utilisation de l’imparfait en lieu et place du présent respecte une certaine bienséance conversationnelle.
- Tu as cinq minutes ? Je voulais te demander quelque chose…
- Je voulais savoir si vous étiez disponible pour un rendez-vous.
Que vous soyez poli ou diplomate, l’imparfait saura parfaire vos doléances !
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Charrin, A. (4 décembre 2025). Imparfait | Terminaisons & emplois. Quillbot. Retrieved 5 décembre 2025, from https://quillbot.com/fr/blog/conjugaison/imparfait/