Commentaire composé | Méthode & plan
Le commentaire composé, ou commentaire littéraire, est l’une des épreuves écrites du baccalauréat français. Il porte sur une ou plusieurs œuvres narratives, dans le cas du commentaire comparé.
De l’univers du théâtre à celui de la poésie, tous les courants et les genres littéraires préalablement étudiés peuvent faire l’objet, ou devenir le sujet, de cet exercice rédactionnel.
- Lectures attentives,
- Analyse de la forme et du fond,
- Élaboration d’une problématique,
- Construction d’un plan,
- Rédaction d’une introduction,
- Rédaction de trois parties incluant des propos exemplifiés,
- Rédaction d’une conclusion.
Figures de style, champ lexical, synérèse, stichomythie, les procédés littéraires, théâtraux et poétiques sont mis à l’honneur. Il est évidemment essentiel d’en maîtriser le vocabulaire pour produire une analyse méthodique et réfléchie.
Dissection de la forme et du fond, le commentaire composé évalue surtout la compétence du rédacteur à rendre compte de la sensibilité de l’auteur.
Heureusement, les outils d’aide à la rédaction QuillBot, comme le correcteur orthographique et le reformulateur de textes, seront des instructeurs hors pair tout au long de votre apprentissage.
Les corrections et les reformulations suggérées vous serviront de modèles, à réutiliser lors de l’épreuve. L’IA et tous les articles du QuillBlog ne pourront rien pour vous ce jour-là, mais rien ne vous empêche de vous en servir d’ici là !
Et si votre requête « comment faire un commentaire composé » ne donne pas les résultats escomptés, sachez que c’est en composant qu’on évite la décomposition…
Méthode commentaire composé (ou commentaire de texte)
Épreuve du feu ou épreuve de force, le commentaire composé du baccalauréat est surtout un véritable exercice de style.
Si l’évaluation de la compétence d’écriture et de la réflexion se fait en fonction des différentes filières, cet examen reste l’une des épreuves les plus redoutées de tous les candidats.
Toutefois, l’acquisition d’une certaine méthodologie et surtout sa répétition permettent de se préparer adéquatement, et d’éviter de perdre ses moyens face à un sujet inattendu ou des notions moins maitrisées.
Aucune méthode n’est parfaitement infaillible, mais la marche à suivre proposée ci-dessous permet de respecter des étapes primordiales à la compréhension du texte et à la rédaction du commentaire.
Des lectures attentives
En tout premier lieu, il s’agit de lire attentivement le texte imposé, ou plus exactement de s’en imposer plusieurs lectures.
Ces dernières permettent de comprendre le sens général de l’œuvre, de définir celui plus précis de l’extrait et enfin d’isoler les procédés littéraires employés.
Par ailleurs, lire « à haute voix dans sa tête » est la seule façon de détecter assonance, allitération et tout autre subterfuge phonétique.
Une analyse de la forme et du fond
Une fois le sens général dégagé, l’extrait contextualisé peut être analysé en détail. Les thèmes récurrents (amour, mort, solitude, etc.), le sens du message, ainsi que la façon dont l’auteur le délivre, doivent être examinés en détail et reformulés.
La reprise de ces informations permet de mieux les isoler et facilite le dépouillement du texte. Ainsi, l’analyse de chaque procédé littéraire n’en est que plus fine, car étoffée par les exemples retenus.
Cette extraction est également importante pour saisir la structure du texte (sonnet, alexandrins, paragraphes, etc.) et se rendre compte des ruptures graphiques ou au contraire des enchaînements.
L’analyse doit inévitablement lier la forme du texte (sa structure) au fond du propos (le message transmis) pour établir une correspondance entre l’émotion suscitée et les outils utilisés.
Toute œuvre artistique est un dialogue permanent entre l’artiste et sa production, la création littéraire ne déroge aucunement à cette complémentarité essentielle.
Une problématique contextualisée et un plan structuré
L’analyse des choix stylistiques de l’auteur permet de comprendre son intention, mais surtout d’expliquer les réactions provoquées chez le lecteur.
La formulation de la problématique doit toujours répondre à une question fondamentale : par quels moyens (fond et forme) l’auteur suscite-t-il l’émotion du lecteur ?
Si dans l’analyse le dialogue se fait entre l’œuvre et l’artiste, la problématique doit absolument inclure, au sein du développement, le lecteur et le contexte plus large de l’époque, du genre et du registre de l’œuvre (comique, polémique, lyrique, etc.).
Une démarche artistique présuppose un enjeu. La production littéraire, notamment théâtrale, reflète des réalités sociales et sociétales spécifiques, pourvoyeuses d’un message indissociable de son contexte.
L’ébauche d’un plan en deux, ou trois parties (à privilégier pour les filières littéraires), est la réponse concrète, progressive et logique à la question posée par la problématique. Les sous-parties assurent l’illustration de la réponse grâce à des extraits du texte.
Plan commentaire de texte (ou commentaire composé)
Si la méthode n’est pas infaillible, la structure du plan, elle, est fixe. Elle permet surtout de ne pas se perdre en circonvolutions inutiles et de laisser filer un temps précieux. Plan de bataille ou plan de commentaire composé : même combat ! À l’attaque !
- Introduction
- Amorce
- Œuvre, auteur, genre, époque
- Problématique
- Plan (Parties I, II et III)
- Développement
-
- Partie I, exemple a
- Partie I, exemple b
- Partie I, exemple c
- Partie II, exemple a
- Partie II, exemple b
- Partie II, exemple c
- Partie III, exemple a
- Partie III, exemple b
- Partie III, exemple c
- Conclusion
-
- Synthèse reprenant Parties I, II et III et sous-parties a,b,c,
- Ouverture
Rédaction de l’introduction
L’introduction d’un commentaire composé est véritablement un art, celui de faire bonne impression aux yeux de l’examinateur. Il ne faut donc pas la négliger, car une première impression est toujours unique et pérenne.
Comme dans toute tentative de séduction, l’introduction doit commencer par une bonne phrase d’accroche : l’amorce. Elle est suivie par une courte présentation du texte qui réunit le nom de l’auteur, le titre de l’œuvre, sa date de publication et le contexte littéraire, voire historique et culturel, de sa parution.
La poésie lyrique, le drame romantique ou le surréalisme sont autant de genres ou de contextes littéraires qui situent l’œuvre au cœur d’une période sociohistorique. Cette dernière oriente les propos de l’auteur et impose des contraintes structurelles à sa production artistique.
Aussi, une remise en contexte de l’extrait dans l’œuvre s’avère judicieuse, à condition d’en maîtriser l’entière chronologie. La position de l’extrait dans le déroulement de l’intrigue, surtout s’il s’approche du dénouement, peut offrir un axe d’analyse tout indiqué.
Les dernières phrases de l’introduction doivent être consacrées à l’annonce de la problématique et du plan. La concision est le mot d’ordre, autant dans la question soulevée par la problématique que dans l’exposition des axes de lecture analysés.
Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ; par conséquent, une introduction concise et explicite témoigne non seulement d’une bonne compréhension du texte, mais également des enjeux de l’épreuve : la réflexion et l’analyse.
Rédaction des parties et sous-parties
Le développement, parties et sous-parties incluses, est le segment le plus important du commentaire, en termes de contenu et de longueur. Par ailleurs, chaque partie doit faire l’objet d’un paragraphe espacé d’un saut de ligne et inauguré par un alinéa.
Le nombre de ces parties dépend grandement des exigences de la filière. Toutefois, une seule partie sera sanctionnée, tandis que trois parties, dont deux sont quasi identiques, ne sont pas plus tolérées. L’examinateur s’attend à deux ou trois parties véritablement uniques, dégageant des axes de lecture singuliers et distincts.
Pour ce faire, chaque partie apporte un élément de réponse à la problématique, alors que chaque sous-partie illustre par un exemple du texte cet élément de réponse.
Autrement dit, il faut sans cesse relier l’analyse formelle, celle de la forme et de la structure, à l’analyse sémantique, celle du sens des propos, de l’intimité du message, du véritable fond de la pensée de l’auteur.
Aussi, l’exemple proposé ne se suffit pas à lui-même, il doit être appuyé d’une argumentation démontrant tout l’intérêt du procédé utilisé. Les euphémismes et les litotes atténuent, les répétitions martèlent, les redondances assomment, les ellipses effacent, les métaphores subliment, etc.
De plus, chaque partie et sous-partie doivent être articulées par des mots de liaison ou des connecteurs logiques. Leur utilisation assure des transitions fluides entre les différents arguments avancés et une progression logique entre les parties et les sous-parties.
Il s’agit toutefois d’éviter de transformer ces transitions en paraphrases, qui ne font que reformuler l’énoncé précédent. Une transition ne répète pas ce qui vient d’être dit ou écrit, mais connecte de façon naturelle un argument à un autre.
Là encore, forme et fond se conjuguent pour offrir une analyse pertinente et cohérente, gage d’une compréhension approfondie du texte et de ses subtilités.
Rédaction de la conclusion
Conjuguant synthèse et ouverture, la conclusion est en quelque sorte la cerise sur le gâteau. Claire et maîtrisée, elle ne doit pas être bâclée par manque de temps. Cette mauvaise gestion du temps imparti sera d’ailleurs sanctionnée par l’examinateur.
Une série qui tourne court et propose un dernier épisode décevant n’aura pas les faveurs du public. Le principe est le même pour le commentaire composé : sa conclusion montre le soin apporté à l’analyse et à l’aboutissement de la réflexion.
Premier élément, la synthèse d’une conclusion est un résumé de l’argumentation. Il s’agit, en faisant référence à chaque partie, de montrer que les arguments avancés répondent bel et bien à la question soulevée dans la problématique initiale.
Autre élément obligatoire d’une conclusion, l’ouverture peut prendre la forme d’une réflexion ou d’un questionnement qui établit un lien tangible et concret avec le texte à l’étude. Elle peut également faire l’objet d’une comparaison avec une autre œuvre de l’auteur ou d’un autre auteur se revendiquant du même courant littéraire.
Enfin, une présentation et une écriture soignées, une rédaction exempte de maladresses stylistiques, syntaxiques ou orthographiques, et une analyse effectuée au meilleur de ses connaissances sont le gage d’un examen réussi.
- Faire un brouillon du plan initial,
- Définir ses arguments et extraire les exemples,
- Donner un titre à chaque partie,
- Sauter des lignes entre chaque partie,
- Commencer chaque paragraphe par un alinéa,
- Se relire et soigner son orthographe et sa grammaire.
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Charrin, A. (6 novembre 2025). Commentaire composé | Méthode & plan. Quillbot. Retrieved 11 novembre 2025, from https://quillbot.com/fr/blog/ecrits-academiques/commentaire-compose/