Souci ou soucis | Orthographe
Le nom souci, masculin singulier, est employé dans bon nombre d’expressions de la langue française. Le souci, c’est que personne ne sait quand il faut l’accorder au pluriel…
- Je te le fais pour demain sans souci !
- Cette histoire est le cadet de mes soucis.
- Pas de souci, tu peux compter sur moi !
- J’ai de gros soucis financiers.
- Elle a le souci du détail.
- Vraiment, ne t’inquiète pas, il n’y a aucun souci !
Si l’accord de souci ne pose d’habitude pas de souci majeur, l’accord des mots précédés de la préposition sans, ne se fait, lui, pas tout à fait sans souci…
Les outils d’aide à la rédaction de QuillBot, comme le correcteur orthographique et le reformulateur de textes, assureront sans peine l’accord de vos mots et le raccord de vos idées.
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Souci : nom masculin
Le mot souci est un nom commun masculin singulier, qui prend un « s » final au pluriel.
Synonyme de préoccupation, il peut ainsi désigner un seul problème ou plusieurs contrariétés.
Le déterminant et l’adjectif qui précèdent le nom s’accordent au singulier ou au pluriel, selon le nombre de soucis en question.
- Souci, au singulier :
- Il a eu un petit souci cardiaque.
- Les réseaux sociaux sont le témoignage de ce constant souci de plaire.
- Je ne suis pas perfectionniste, j’ai juste le souci du détail !
- Soucis, au pluriel :
- Les soucis financiers sont le quotidien de bon nombre de Français.
- Mon dos me cause encore quelques soucis.
- Un accès internet en voyage vous évitera bien des soucis.
Et puisqu’un malheur n’arrive jamais seul, souci est très régulièrement utilisé au pluriel dans diverses expressions, dont l’accord est dicté par le sens véhiculé.
- Le recyclage, c’est le cadet de leurs soucis !
- La souffrance psychologique reste le moindre de nos soucis.
- C’est le dernier de mes soucis ton problème, tu te débrouilles !
- Sa silhouette ingrate était la cause de tous ses soucis.
- Le récit de ce lot de soucis domestiques l’exaspérait au plus haut point.
- Par souci d’éthique, elle a refusé de traduire des documents militaires.
- Ils s’y sont mis à deux par souci d’efficacité.
- Par souci d’exactitude, les faits rapportés ont été vérifiés.
Souci précédé d’un déterminant partitif
L’usage d’un déterminant partitif devant un nom exprime une idée abstraite ou une quantité indéterminée de la chose qualifiée.
Cette idée de quantité non précisée est le propre des noms non comptables : on boit de l’eau, du café ; on mange du chocolat.
Parfois, l’usage de la métonymie ou du sens figuré des mots permet une détermination indéfinie singulière (je bois un café, un chocolat, une eau pure, etc.).
Lorsqu’on demande de l’aide, il s’agit d’une requête générale et non spécifique. Le cas de souci relève du même phénomène : se faire du souci transmet une idée générale et non comptable du mot.
Utilisé avec le déterminant partitif du, le mot souci reste donc invariable.
- Au vu des derniers sondages, il y a du souci à se faire…
- Arrête de te faire du souci pour rien !
- Débarrassés du souci de respecter les convenances, les gens sont plus honnêtes.
- Le confinement m’a libérée du souci quotidien que représentait le choix de ma tenue vestimentaire.
Souci précédé de la préposition sans
Règle litigieuse de la grammaire française, le nombre du nom suivant la préposition sans est déterminé par le sens logique de la phrase.
Indiquant la privation, l’absence ou l’exclusion, cette préposition commande le singulier devant une réalité abstraite ou non comptable, à l’image du déterminant partitif.
Le singulier est également de rigueur lorsque le nom comptable renvoie à un seul élément, mais le pluriel s’impose lorsque le sens de la phrase contraint sa nécessité.
Un arbre dont il ne resterait qu’une seule feuille ou un fruit dans lequel il n’y aurait qu’un seul pépin étant a priori des réalités improbables, les mots feuille et pépin prennent la marque du pluriel dans un arbre sans feuilles et un fruit sans pépins.
Le mot souci, lui, pouvant être utilisé à la fois dans un sens concret et comptable (un ou des soucis), et dans un sens abstrait (du souci), les deux accords singuliers ou pluriels sont possibles. Ils dépendent entièrement du contexte et du sens de la phrase.
Autrement dit, la phrase reste au singulier si elle transmet l’idée spécifique d’un seul souci ou du souci en général, mais au pluriel pour désigner plusieurs soucis.
- Sans ce petit souci financier, votre historique serait impeccable.
- = un seul souci.
- Sans soucis financiers majeurs, l’offre publique d’achat aura lieu lundi.
- = plusieurs soucis envisagés.
- Vivre sans souci du lendemain est probablement la recette du bonheur.
- = sans se faire du souci pour l’avenir.
- Vivre sans soucis, à l’exception des petits tracas quotidiens, doit être reposant.
- = plusieurs soucis envisagés, à l’image du pluriel de tracas.
Dans un autre ordre d’idée, puisque souci n’est pas un de ces mots toujours pluriels (frais, honoraires, fiançailles, archives, etc.), le déterminant aucun s’emploie au singulier devant le nom, lui aussi, singulier.
- Ne te fais aucun souci, je devrais y arriver tout seul.
- Aucun souci ne venait jamais la perturber.
- Pour moi, il n’y a aucun souci.
- Aucun souci pour demain, je serai présente !
L’accord singulier est également privilégié avec l’adverbe de négation ne…pas, utilisé dans le langage familier pour signifier qu’il n’y a pas de problème ou, dans un usage nettement plus moderne mais tout aussi familier, pour remplacer de rien.
- Il n’y a pas de souci, ça ne me gêne pas d’en parler.
- Pas de souci, je te ferai suivre le compte-rendu complet.
- Pas de souci, vraiment, tout le plaisir est pour moi !
Questions fréquentes sur souci ou soucis
- Écrit-on un soucis ou un souci ?
-
Accompagné du déterminant masculin singulier un, le nom commun souci s’écrit toujours sans « s » final.
- Nous avons eu un souci technique, mais tout est rentré dans l’ordre.
- Pour le gouvernement actuel, la précarité des retraites n’est a priori pas un souci majeur.
Le mot souci peut aussi prendre la marque du pluriel, mais il est dans ce cas précédé d’un déterminant masculin pluriel.
- Je vais rentrer tard ce soir, j’ai eu des soucis au boulot.
- Il a toujours eu des soucis d’argent.
Toutefois, accompagné d’un déterminant partitif, le mot souci reste au singulier. Il devient alors un nom non comptable, qui exprime une quantité indéterminée de quelque chose.
- Il se faisait toujours du souci pour elle.
- Ne te fais pas trop de souci, je te promets d’être prudent !
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- Écrit-on aucun souci ou soucis ?
-
Le déterminant pluriel aucuns ne détermine que les mots toujours employés au pluriel, tel que archives, fiançailles, frais, honoraires, obsèques, etc.
Souci ne faisant pas partie de ces mots, le déterminant et le nom commun restent singuliers.
- Aucun souci, je m’en occupe dès demain.
- Ne te fais aucun souci, ton dossier est inattaquable.
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- Écrit-on par soucis ou par souci ?
-
La préposition par souci de signifie que la réalisation d’une action est contrainte par une haute qualité morale.
Dans cette locution, le nom commun souci reste invariable
- Par souci d’équité, elle trancha le morceau en son milieu.
- Par souci d’uniformité, j’ai conservé la même police de caractères.
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Charrin, A. (22 décembre 2025). Souci ou soucis | Orthographe. Quillbot. Date : 24 décembre 2025, issu de l’article suivant : https://quillbot.com/fr/blog/orthographe/souci-ou-soucis/