Je serai ou je serais | Orthographe
Qui n’a jamais hésité avant d’écrire je serais ou je serai ? Identiques à l’oral (ou presque), ces deux temps verbaux expriment toutefois des réalités différentes : certitude, probabilité ou formule de politesse.
- Futur simple = certitude ou forte probabilité
= expression d’un fait certain ou très probable
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- Je serai disponible du 15 mars au 15 avril, mais je serai en vacances à partir du 16 avril.
- Je serai en télétravail, donc je ne serai pas physiquement présent, mais je serai joignable à tout moment.
- Je serai probablement en déplacement, mais cela ne perturbera en rien la réunion.
- Conditionnel présent = énoncé envisagé ou hypothétique
= expression d’une certaine probabilité (présence d’adverbes ou d’une condition)
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- Je serais intéressée par votre offre, mais j’ai besoin de garanties.
- Je serais prêt, éventuellement, à considérer une mutation.
- Dans l’absolu, je serais prêt à réévaluer la situation.
- Conditionnel présent = formule de politesse
= toute demande formelle en attente d’une réponse
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- Je serais ravie que vous soyez des nôtres.
- Je serais honoré que vous acceptiez notre demande.
- Je serais rassurée si tu pouvais y assister en personne.
Que ce soit dans une lettre de motivation ou pour faire une demande de stage, la conjugaison du verbe être à la première personne du singulier est incontournable.
Elle donne lieu à l’une des erreurs les plus courantes de la grammaire française et peut facilement décider à elle seule du sort de votre requête : le bureau d’un recruteur ou la poubelle.
Mais alors, comment en mettre plein la vue à un éventuel employeur ? Comprendre la différence entre le futur et le conditionnel est déjà un très bon début !
Le futur simple : je serai
En français, le futur simple exprime un fait à venir et dont la réalisation est certaine. C’est le temps de la certitude dans un avenir plus ou moins proche.
Conjugué à la première personne du singulier, il témoigne d’un engagement ferme, pris volontairement par le locuteur. À la forme négative, le contrat verbal et moral reste le même, seule l’approbation change.
- Je ne serai pas présent au bureau demain.
- Je ne serai pas disponible pour un rendez-vous.
- Je ne serai dorénavant plus votre conseiller attitré.
Le conditionnel présent : je serais
Le conditionnel présent exprime une action dont la réalisation est soumise à une condition. Ce n’est plus un fait qui est énoncé, mais un vœu, une probabilité, une action encore incertaine, qui n’a de contours que dans le champ du possible.
- Si j’étais riche, je serais généreuse avec mes amies.
- Si j’étais assidue, je serais une grande pianiste et je voyagerais de par le monde.
- Si j’étais célèbre, je ne serais pas inaccessible comme toutes les starlettes d’aujourd’hui.
L’adverbe si, lorsqu’il introduit une hypothèse à l’imparfait, est tout à fait indiqué pour l’utilisation du conditionnel présent. La possibilité d’être un jour généreuse, une grande pianiste ou accessible, relève de l’imagination, d’un avenir fantasmé, qui dépend lui-même d’un fait hypothétique, celui de devenir riche, assidue ou célèbre.
Aussi, l’utilisation du conditionnel laisse supposer que l’action exprimée peut être menée à son terme. Dans un contexte professionnel, il véhicule implicitement un avertissement ou une mise en garde.
- Je serais contrainte de modifier les termes de l’entente.
- Je serais, le cas échéant, dans l’obligation de résilier votre contrat.
- Je serais infiniment désolée de devoir mettre fin à notre collaboration.
La formule de politesse
Le conditionnel présent est aussi le temps verbal employé en lieu et place d’une formule de politesse. Il exprime symboliquement un haut degré de respect et de formalité tout en atténuant l’injonction d’une demande.
Le conditionnel rend véritablement cette demande implicite : elle est masquée par la formalité du ton employé.
Cette notion de respect est aussi véhiculée par le nous de modestie. La terminaison étant différente au conditionnel et au futur, l’utilisation de la première personne du pluriel s’avère un moyen infaillible pour ne plus confondre les deux temps.
- Je serais honorée que vous assistiez à la cérémonie.
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- nous serions honorées que vous assistiez à la cérémonie.
- nous serons honorées que vous assistiez à la cérémonie.
Le futur est impossible ici puisqu’il s’agit d’une invitation, une demande qui ne peut être formulée sur un ton catégorique. De plus, cet événement n’a pas encore eu lieu : l’éventuelle participation à la cérémonie reste entièrement hypothétique.
Par contre, la conjugaison au futur est possible si la question a déjà été posée, et que je serai sert à introduire la réponse, qui plus est positive, à cette même question.
La mise au présent de l’indicatif, en plus de l’astuce du nous, permet également de valider le choix du futur.
- Merci pour cette invitation, je serai honorée de participer à la cérémonie.
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- = nous serons honorées de participer à la cérémonie.
- = je suis honorée de participer à la cérémonie.
Le futur n’est donc pas toujours fautif, mais il témoigne de la conséquence de l’action. Sa temporalité est celle d’un événement à venir, dont la réalisation est certaine.
Si le choix entre le futur et le conditionnel repose essentiellement sur le sens de l’énoncé, les injonctions faites au futur sont souvent inappropriées à la formalité de la situation de communication.
En privilégiant le conditionnel pour vos communications formelles, vous vous éviterez bien des impairs linguistiques. L’utilisation d’un correcteur orthographique et d’autres outils d’aide à la rédaction, comme un reformulateur de texte, s’avère de ce fait indispensable en contexte professionnel.
Questions fréquentes sur je serai ou je serais
- Écrit-on je serais ou serai ?
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Je serais, au conditionnel, implique que la réalisation de l’action dépend d’une condition, tandis que je serai, au futur, établit une certitude.
Lorsque je serais introduit une demande polie, le conditionnel doit être privilégié :
- Je serais flattée que vous nous fassiez l’honneur de votre présence.
Lorsque je serais introduit un énoncé hypothétique, le conditionnel doit être privilégié :
- Si ma femme devient présidente, je serais ravi d’être le premier homme « première dame » !
Lorsque je serai introduit une certitude, le futur doit être privilégié :
- Je serai indisponible la semaine prochaine.
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- Écrit-on je serai ou je serais ravie ?
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Je serais ravi(e), au conditionnel, implique que la réalisation de l’action dépend d’une condition, tandis que je serai ravi(e), au futur, établit une certitude.
Lorsque je serais ravi(e) introduit une demande polie, le conditionnel doit être privilégié :
- Je serais ravi(e) si vous pouviez vous libérer pour l’occasion.
Lorsque je serais ravi(e) introduit un énoncé hypothétique, le conditionnel doit être privilégié :
- Je serais ravi(e) de m’exiler sur la lune !
Lorsque je serai ravi(e) introduit une certitude, le futur doit être privilégié :
- Je serai ravi(e) de me joindre à vous et j’accepte avec plaisir votre invitation.
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- Écrit-on je serai disponible ou je serais disponible ?
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Je serais disponible, au conditionnel, implique que la réalisation de l’action dépend d’une condition, tandis que je serai disponible, au futur, établit une certitude.
Lorsque je serais disponible introduit un énoncé hypothétique, le conditionnel doit être privilégié :
- Je serais potentiellement disponible à cette période.
Lorsque je serai disponible introduit une certitude, le futur doit être privilégié :
- Je serai à coup sûr disponible à cette période.
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- Écrit-on je me serai ou serais ?
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Je me serais au conditionnel implique que l’action n’a pas encore eu lieu et que sa réalisation dépend d’une condition, tandis que je me serai, au futur, établit une certitude.
Lorsque je me serais introduit une suggestion ou une demande déguisée, le conditionnel doit être privilégié :
- Je me serais bien baladée dans la vieille ville avant de partir !
Lorsque je me serais introduit un énoncé envisagé, le conditionnel doit être privilégié :
- Je me serais bien gardé de vous causer tant de peine.
Lorsque je me serai introduit une certitude, le futur doit être privilégié :
- Toute ma vie, je me serai perdue dans des amitiés lâches et des amours déçues.
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- Écrit-on quand je serai ou serais ?
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Quand je serai, au conditionnel, implique que la réalisation de l’action est incertaine et simplement envisagée, tandis que quand je serai, au futur, établit une certitude, une conviction qui tient lieu de vérité générale.
- Quand je serais grande, je ferais comme bon me semble.
- Quand je serai grande, je ferai comme bon me semble.
Les deux énoncés sont corrects à condition de respecter la concordance des temps : si le verbe introduit par quand est au futur, le verbe de la phrase principale doit également être au futur.
- Quand je serai grande, je ferais comme bon me semble.
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