Complément circonstanciel | Mode d’emploi
Au sein de la phrase, les compléments circonstanciels apportent des informations supplémentaires sur les circonstances de l’action exprimée par le verbe.
Nombreux, ils participent souvent à la construction des phrases complexes les plus riches.
Qu’est-ce qu’un complément circonstanciel ?
Dans une phrase qui ne se borne pas à la structure basique Sujet + Verbe, il n’est pas rare de trouver un, voire plusieurs compléments circonstanciels. Mais c’est quoi un complément circonstanciel, au juste ?
Définition du complément circonstanciel
Le complément circonstanciel (abrégé « CC » en grammaire) est un type de complément qu’on utilise pour donner des précisions quant aux circonstances dans lesquelles une action se déroule.
En d’autres termes, le complément circonstanciel est un groupe de mots (ou, moins souvent, un mot unique) qui donne des détails sur une action et aide à comprendre, en tant que lecteur ou auditeur, le lieu ou le temps dans lequel elle se passe, ou encore la façon dont elle s’accomplit.
C’est un outil linguistique très efficace pour apporter des informations contextuelles, construire une description fluide et enrichir un texte ou un discours.
Comment reconnaître un complément circonstanciel ?
Le complément circonstanciel possède plusieurs caractéristiques qu’il est indispensable de connaître non seulement pour l’identifier, mais aussi pour comprendre comment l’utiliser au mieux.
- Même si ce n’est pas une règle absolue, le complément circonstanciel est, dans la grande majorité des cas, mobile dans la phrase. Cela signifie qu’il est possible de le déplacer d’un bout à l’autre de celle-ci sans en modifier le sens. Son placement n’est alors qu’une question de syntaxe et de rythme.
- La plupart du temps, on peut même supprimer le complément circonstanciel sans porter préjudice à la phrase sur le plan de la structure.
- La notion de complément circonstanciel renvoie à une fonction grammaticale.
Concernant les natures (ou classes grammaticales) des compléments circonstanciels, celles-ci sont variées, bien que le groupe prépositionnel reste surreprésenté.
Dans des cas plus rares, il est plus difficile de dissocier le complément circonstanciel du groupe verbal auquel il est rattaché : il perd donc sa liberté de mouvement dans la phrase.
Les différents types de compléments circonstanciels
Les quatre types de compléments circonstanciels les plus connus sont le complément circonstanciel de temps, le complément circonstanciel de lieu, le complément circonstanciel de moyen et le complément circonstanciel de manière, mais il en existe d’autres.
Le complément circonstanciel de temps
Le complément circonstanciel de temps apporte des informations sur le moment où se déroule l’action.
Il peut être relatif à la date, à l’heure, mais également à la durée de ladite action.
Il répond à la question Quand ?, À quel moment ? ou Pendant combien de temps ?
Le complément circonstanciel de lieu
Le complément circonstanciel de lieu indique où se déroule l’action.
Il peut être relatif à un endroit fixe, mais également à une direction ou un mouvement.
Il répond aux questions : Où ?, D’où ?, Vers où ? et Par où ?
Le complément circonstanciel de moyen
Le complément circonstanciel de moyen indique par quel moyen une action est réalisée.
Ce moyen peut renvoyer à un outil/un instrument, une partie du corps, ou encore un moyen de locomotion.
Il répond à la question Par quel moyen ?.
Le complément circonstanciel de manière
À ne pas confondre avec son prédécesseur, le complément circonstanciel de manière indique la façon dont une action se déroule.
Il répond aux questions Comment ? et De quelle façon ?, et prend souvent la forme d’un groupe prépositionnel commençant par avec ou d’un gérondif.
Le complément circonstanciel d’accompagnement
Le complément circonstanciel d’accompagnement indique qui accompagne (ou n’accompagne pas) le protagoniste d’une action.
Il répond soit à la question Avec qui ?, soit à la question Sans qui ?.
Le complément circonstanciel de but
Le complément circonstanciel de but permet d’exprimer l’objectif ou l’intention derrière une action.
Il répond aux questions Pourquoi ? et Dans quel but ?.
Le complément circonstanciel de cause
Le complément circonstanciel de cause indique la raison d’être de l’action, ce pourquoi elle se produit.
Il répond à la question À cause de quoi ?.
Le complément circonstanciel de conséquence
Le complément circonstanciel de conséquence indique le résultat ou l’effet d’une action.
Il répond à la question Pour quel résultat ? et est souvent introduit par une préposition ou une locution prépositionnelle.
Le complément circonstanciel de comparaison
Le complément circonstanciel de comparaison indique une analogie entre deux éléments.
Il peut s’agir autant d’une ressemblance que d’une dissemblance.
Il répond à la question Comme qui ? ou Comme quoi ?.
Le complément circonstanciel de condition
Le complément circonstanciel de condition vient indiquer une condition ou une hypothèse nécessaire à la réalisation de l’action.
Il répond à la question À quelle condition ?.
Le complément circonstanciel de concession
Le complément circonstanciel de concession indique qu’une action a pu s’accomplir malgré une circonstance qui s’y opposait.
Il répond à la question En dépit de quoi ?.
Le complément circonstanciel d’opposition
Le complément circonstanciel d’opposition place deux faits ou deux actions en opposition.
Il répond à la question Malgré qui ? ou Malgré quoi ?.
Le complément circonstanciel et la proposition subordonnée circonstancielle
Lorsqu’un complément circonstanciel a pour nature une proposition subordonnée conjonctive, cette dernière est alors dite proposition subordonnée circonstancielle ou proposition subordonnée circonstancielle conjonctive.
Comme tous les compléments circonstanciels indépendamment de leur nature, elle apporte des précisions (en termes de temps, de lieu, de manière, de conséquence, de cause, etc.) sur l’action développée dans la proposition principale.
Sa fonction grammaticale vis-à-vis du verbe qu’elle complète est toujours celle d’un complément circonstanciel, mais tous les compléments circonstanciels ne sont pas des propositions subordonnées circonstancielles.
Sauf exception, la proposition subordonnée circonstancielle commence par une conjonction de subordination ou une locution conjonctive.