Proposition subordonnée relative : fonction et exemples

La proposition subordonnée relative est le type de proposition subordonnée le plus utilisé dans la langue française.
Ce qui la distingue des autres propositions subordonnées ? Elle est introduite par un pronom relatif.

Proposition subordonnée relative : exemple
Le bus [que je dois prendre] est toujours plein aux heures de pointe.

Que je dois prendre est une proposition subordonnée relative.
Elle est introduite par le pronom relatif que et complète la proposition principale Le bus est toujours plein.
Quant à Aux heures de pointe, il s’agit d’une proposition subordonnée circonstancielle.

Qu’est-ce qu’une proposition subordonnée relative ?

La proposition subordonnée relative est utile pour compléter un élément de la proposition principale.

Contrairement aux autres propositions subordonnées, elle débute toujours avec un pronom relatif.

Exemple de proposition subordonnée relative
Le vase [que tu as cassé] appartenait à ma grand-mère.
Pronoms relatifs : rappel
Il existe deux types de pronoms relatifs :

  • les pronoms relatifs définis (qui, que, quoi, dont et , mais aussi lequel, auquel et duquel – ainsi que leurs déclinaisons en genre et en nombre) ;
  • les pronoms relatifs indéfinis (qui, que, quoi, quiconque, quoi que et que).

Ces deux sortes de pronoms relatifs peuvent entrer dans la composition d’une proposition subordonnée relative.

En tant que proposition subordonnée, elle vient ajouter des précisions à la proposition principale de la phrase.
Plus précisément, la proposition subordonnée relative vient compléter un nom ou un pronom de la phrase principale. En grammaire, on appelle ce nom l’antécédent.

Ainsi, on l’utilise à des fins d’enrichissement, de description ou de clarification, et ce dans tous les registres de langue.

Rappel sur les différents types de propositions subordonnées
On dénombre 3 grandes catégories de propositions subordonnées, qui contiennent elles-mêmes des sous-types :

  • Les propositions subordonnées circonstancielles :
    • la proposition subordonnée circonstancielle de temps ;
    • la proposition subordonnée circonstancielle de lieu ;
    • la proposition subordonnée circonstancielle de but ;
    • la proposition subordonnée circonstancielle de cause ;
    • la proposition subordonnée circonstancielle de manière…
  • Les propositions subordonnées relatives :
    • la proposition subordonnée relative adjective ;
    • la proposition subordonnée relative substantive.

Les deux grands types de subordonnées relatives à retenir sont la proposition subordonnée relative adjective et la proposition subordonnée relative substantive.
Cette distinction tient à leurs fonctions dans la phrase, qui sont radicalement différentes : l’une a la fonction d’un adjectif quand l’autre a la fonction d’un groupe nominal.

La proposition subordonnée relative adjective

La proposition subordonnée relative adjective a, comme son nom l’indique, la fonction d’un adjectif.

Proposition subordonnée relative adjective : exemple
C’est l’arbre [qui cache la forêt].

On distingue deux sous-types, qui tiennent à la façon dont la proposition subordonnée est reliée à son antécédent : la subordonnée relative épithète et la subordonnée relative apposée.

La subordonnée relative épithète

Elle représente la majorité des subordonnées relatives adjectives et équivaut à un adjectif qualificatif épithète, soit un adjectif qualificatif que l’on place directement devant ou derrière le nom.

Proposition subordonnée relative épithète : exemple
Le gâteau [que j’ai mangé] était délicieux.

La proposition subordonnée relative adjective Que j’ai mangé vient compléter l’antécédent qu’est Le gâteau.

Dans l’exemple ci-dessus, et comme dans toutes les propositions subordonnées relatives épithètes, elle n’est séparée de son antécédent par aucune ponctuation.

Même si de nombreux pronoms relatifs peuvent l’introduire, elle commence le plus souvent par les pronoms relatifs que ou qui.

Que : pronom relatif ou conjonction de subordination ?
C’est une difficulté dont il faut tenir compte au moment de déterminer devant quel type de proposition subordonnée on se trouve : Que peut être à la fois un pronom relatif et une conjonction de subordination.

Mais alors, comment les distinguer afin de reconnaître si l’on a affaire à une proposition subordonnée conjonctive ou une proposition subordonnée relative ?

Il suffit d’identifier la classe grammaticale du nom que la proposition subordonnée complète !

  • Si que est un pronom relatif et introduit une proposition subordonnée relative, il complète un nom.
    • Le chien [que je promène] est celui de ma voisine.
  • Si que est une conjonction de subordination et introduit une proposition subordonnée conjonctive, il complète un verbe.
    • Je sais [que tu n’as pas fait exprès].

La proposition subordonnée relative épithète est souvent dite déterminative, c’est-à-dire qu’on ne peut la supprimer sans que la phrase change de sens ou perde en précision.

Exemple de proposition subordonnée relative épithète déterminative
Loïs m’a envoyé la lettre [que j’attendais].

La proposition subordonnée relative adjective Que j’attendais apporte l’information capitale selon laquelle la lettre citée était attendue par le locuteur/narrateur. Si on la retire, cela devient une lettre parmi tant d’autres, et pourquoi en parlerait-on alors ?

La subordonnée relative apposée

A contrario, la proposition subordonnée relative adjective apposée est séparée de son antécédent par un ou plusieurs signes de ponctuation, généralement des virgules.

Exemple : proposition subordonnée relative apposée
Les livres, [qui tiennent une place capitale dans sa vie], l’ont sauvée de bien des errances.

La proposition subordonnée relative apposée joue un rôle purement informatif et peut être retirée sans bouleverser le sens initial de la phrase : on dit qu’elle est explicative.

La proposition subordonnée relative substantive

La particularité essentielle de la proposition subordonnée relative substantive est qu’elle n’a pas d’antécédent. Elle agit comme un nom ou un groupe nominal.

La proposition subordonnée relative substantive est la plupart du temps introduite par les pronoms relatifs quoi, ou qui, éventuellement précédés d’une préposition.

Exemple : proposition subordonnée relative substantive
Répète ces sottises [à qui tu voudras], je ne te crois pas !

Une astuce imparable pour reconnaître une proposition subordonnée relative substantive ? Vous pouvez la remplacer par un nom ou un pronom.

Exemple de proposition subordonnée relative substantive remplacée par un nom
  • [Qui veut aller loin] ménage sa monture.
  • Celui-ci ménage sa monture.
    • La proposition subordonnée relative substantive Qui veut aller loin peut-être remplacée, par exemple, par le pronom démonstratif Celui-ci.

La proposition subordonnée relative périphrastique

Parfois, plus rarement il est vrai, la subordonnée relative substantive peut être introduite par une locution pronominale (ou pronom relatif composé), tel que ce qui, ce que, ceux qui, celui que, ce dont, etc.

Dans ce cas, elle prend l’appellation de proposition subordonnée relative périphrastique, ou proposition subordonnée relative substantive périphrastique dans sa version complète.

Proposition subordonnée relative substantive périphrastique : exemples
  • Ce sac n’est pas [celui que je voulais].
  • [Ce dont j’ai besoin], c’est juste d’un peu de repos.
  • Elle sait [ce qu’elle veut], celle-ci !

Questions fréquentes sur la proposition subordonnée relative

Comment construit-on une proposition subordonnée relative en allemand ?

En allemand, les propositions subordonnées relatives se construisent selon le modèle suivant :

Pronom relatif (+ compléments) + verbe conjugué

Important : on fait toujours précéder le pronom relatif qui ouvre une subordonnée relative d’une virgule.

  • Das Buch, [das ich lese], ist spannend. (« Le livre que je lis est passionnant. »)

Rappel : les pronoms relatifs en allemand sont der (masculin), die (féminin et pluriel) et das (neutre).

Vous avez aimé cet article ?
Laurine Tihay, BA

Laurine est titulaire d’une licence de lettres et sciences du langage. Formée à l’enseignement des langues et dotée d’une solide expérience en matière de correction éditoriale, elle est experte en grammaire et syntaxe.