Mea culpa | Définition

À moins d’être un saint (et encore…), qui n’a jamais eu à faire son mea culpa après avoir commis un impair ?
Cette locution latine a largement gagné sa place dans le langage courant à force d’être reprise dans le parler populaire. Mais si son sens général est plutôt bien connu du grand public, qu’en est-il de ses origines et des normes qui régissent son emploi à l’écrit ?
Mea culpa, mais il va d’abord vous falloir lire cet article pour le savoir…

Mea culpa def
« Comme ça, tu deviens religieux. Tu t’amènes, tu tombes à genoux et tu cries que tu veux être sauvé. Ça s’appelle faire son mea culpa. »

(Mary Higgins Clark, Recherche jeune femme aimant danser)

Faire son mea culpa est ici synonyme de se repentir, de demander pardon.

Écrire sans culpa(bilité)
Vous en avez assez de devoir faire votre mea culpa pour chaque faute d’orthographe ou formulation bancale qui vient se glisser dans vos textes ? La solution est peut-être plus simple et accessible que vous le pensez.

Faire appel à des aides extérieures est désormais possible, où que vous soyez : correcteur orthographique, chatbot IA, ou encore assistant dédié à lhumanisation de textes sont autant d’outils qui peuvent vous faciliter la tâche.

Le meilleur dans tout ça ? Vous n’aurez même pas besoin de préparer un mea culpa en bonne et due forme pour votre banquier : toutes ces fonctions sont gratuites et accessibles directement en ligne.

Mea culpa : définition

Mea culpa est une expression latine issue du latin meā culpā, et signifiant « c’est ma faute ».
On la prononce communément « méa coulpa ».

En français contemporain, on utilise cette locution pour reconnaître une erreur que l’on a commise ou admettre sa responsabilité dans des faits donnés. De ce fait, elle est synonyme d’aveu.

Mea culpa exemple
— Le sol est trempé !
— Mea culpa, la carafe m’a échappé des mains.

Explication :

Mea culpa signifie C’est ma faute.

mea culpa def
Employée seule et par abus de langage, elle permet aussi de présenter des excuses de façon laconique, sans épanchement, presque à la manière d’un euphémisme.

Mea culpa définition : exemple
— Tu aurais dû m’en parler avant. De quoi est-ce que j’ai l’air, maintenant ?
Mea culpa, je ne pensais pas que l’affaire prendrait de telles proportions…

Explication :

Dans le contexte de l’échange ci-dessus, on comprend que l’emploi de Mea culpa ne vise pas seulement à admettre une faute déjà explicite, mais également à présenter ses excuses à la personne qui s’estime lésée par ce manquement.

Mea culpa : origines de l’expression

On sait que Mea culpa est une expression d’origine latine, mais elle tire plus précisément ses racines d’une prière catholique destinée au repentir des pécheurs : le Confiteor (« Je confesse » en latin).
Celui qui la récite admet ses péchés et implore Dieu, la Vierge Marie, les apôtres et les saints de lui accorder son pardon.

Définition mea culpa : Confiteor
« Confiteor Deo omnipotenti, beatae Mariae semper Virgini, beato Michaeli Archangeli, beato Joanni Baptistae, sanctis apostolis Petro et Paulo, omnibus sanctis et te Pater, quia peccavi nimis cogitatione, verbo et opere. Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa. Ideo precor beatam Mariam semper Virginem, beatum Michaelem Archangelum, beatum Joannem Baptistam, sanctos apostolos Petrum et Paulum, omnes sanctos et te Pater, orare pro me ad Dominum Deum nostrum. »

(Version traditionnelle du Confiteor, toujours récitée telle quelle dans les messes traditionnelles)

On trouve dans le Confiteor la phrase suivante : Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa, que l’on peut traduire par C’est ma faute, c’est ma faute, c’est ma très grande faute.

C’est grâce à cette prière liturgique que l’expression s’est répandue et s’est installée durablement dans certaines langues d’essence latine… dont le français.

Faire son mea culpa

De la locution Mea culpa est née en français une expression figée : faire son mea culpa.

Faire son mea culpa : exemple
« — Enfin tu reconnais ce que tu appelais des insultes, des injustices, des partis pris, tu fais ton mea culpa, et tu as raison, il y a 100 000 fois plus d’électricité, d’intelligence dans l’air à Rome qu’à Paris, à Barcelone et à Madrid que dans la capitale. »

(Henri-François Rey, Le Café Méliton)

Faire son mea culpa, c’est avouer ses torts, reconnaître sa ou ses fautes, voire exprimer ses regrets et s’en excuser platement.
On associe généralement l’usage de l’expression à une volonté de se repentir et à une posture humble.

Habemus locutionēs
Mea culpa est loin d’être la seule locution latine à trouver sa place dans le langage écrit et oral.

A fortiori, alter ego, a posteriori, de facto, dixit, in fine ou in situ sont autant d’exemples que l’on peut citer, d’autant que nous leur avons aussi consacré des articles complets. N’hésitez pas à aller y jeter un coup d’œil !

Mea culpa : règles d’écriture

Mea culpa, méa culpa, mea-culpa, et même meâ culpâ : lorsqu’il s’agit de choisir une orthographe pour écrire cette expression, certains auteurs peuvent se montrer particulièrement inspirés. Mais alors, parmi toutes ces versions, comment démêler le vrai du faux et déterminer laquelle est la bonne ? Eh bien, il faudrait avant tout souligner l’existence de plusieurs variantes.

Votre mea culpa, avec ou sans trait d’union ?

Il n’est pas rare de croiser mea culpa écrit avec un trait d’union entre les deux mots, et pour cause : cette version est validée par de nombreux dictionnaires et ouvrages de référence, à l’instar des dictionnaires du Larousse ou de l’Académie française.

Notons toutefois que, selon l’analyse de corpus de textes les plus récents, cette variante est employée avec un ratio de 1/10 par rapport à la version sans trait d’union. Elle est, par conséquent, minoritaire.

Mea-culpa avec trait d’union : exemple
  • Faire ton mea culpa n’y changera rien : le mal est fait.
  • Faire ton mea-culpa n’y changera rien : le mal est fait.

Mea culpa : cachez ces accents circonflexes qu’on ne saurait voir…

Plus rare que la version avec trait d’union, meâ culpâ (ou parfois meâ-culpâ) a de quoi décontenancer.
Elle découle en réalité d’une transformation du latin initial, qui apposait sur les « a » de la locution des macrons, cet accent plat qui nous fait penser aujourd’hui à un accent circonflexe qui aurait été aplati.
Le macron (N.-B. : Toute ressemblance avec un certain président de la République en exercice serait purement fortuite…) n’étant plus utilisé en français — hormis pour les reprises de vocables grecs et latins et les transcriptions de termes japonais ou arabes —, ce diacritique a été remplacé par l’accent qui lui était le plus proche en termes de morphologie : le circonflexe.

Une vieille version du Littré, ainsi qu’une édition antérieure de l’Académie française (la 8e, datant de 1935) font état de cette graphie, mais elle est désormais tombée en désuétude.

Meâ-culpâ : exemple
  • Je te présente mon meâ culpâ.

ou

  • Je te présente mon meâ-culpa.

Nous ne vous recommandons donc pas son utilisation, au risque de susciter la surprise (et des questions inutiles) chez celui qui vous lira.

Et Méa culpa?
Méa culpa (avec un accent aigu sur le « e ») est une version fautive dans tous les cas, qui trouve sa source dans sa prononciation : aucun contexte ne l’admet en français, ni dans aucune autre langue d’ailleurs.

Mea culpa : quid de l’italique ?

La plupart des expressions latines prennent la marque de l’italique, conformément à leur statut d’emprunts à une langue étrangère.
Néanmoins, quelques locutions latines sont tellement rentrées dans l’usage en français qu’on leur permet d’échapper à cette norme typographique dans la pratique. Mea culpa en fait justement partie.

Une fois n’est pas coutume, il relève donc de votre choix de l’écrire en italique ou non. L’une ou l’autre des solutions ne saurait être considérée comme fautive.

Mea culpa italique
  • Tous les mea culpa du monde ne sauraient réparer cette ignominie.
  • Tous les mea culpa du monde ne sauraient réparer cette ignominie.

Le pluriel de Mea culpa

Concernant le pluriel de Mea culpa – car la question peut se poser lorsque celui-ci est utilisé comme substantif –, la règle est cette fois stricte, sans équivoque : en tant qu’emprunt à une langue étrangère, la locution latine est considérée comme invariable, et ne prend donc pas de marque du pluriel, ni sur l’un ni sur l’autre de ses mots.
Tout ajout de « s » est donc à bannir.

Mea culpa pluriel
  • Ses mea culpa mielleux me laissent de marbre.
  • Ses mea culpas mielleux me laissent de marbre.
  • Ses meas culpas mielleux me laissent de marbre.
Synthèse
Version recommandée de Mea culpa Variante valide de Mea culpa Versions obsolètes de Mea culpa (ne sont plus utilisées, mais on peut encore les croiser dans de vieux textes sans que cela puisse être considéré comme fautif) Versions erronées de Mea culpa (à proscrire absolument)
  • Mea culpa
  • Mea-culpa
  • Meâ culpâ,
  • Meâ-culpâ.
  • Mea culpas,
  • Meas culpas,
  • Méa culpa.

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Questions fréquentes sur Mea culpa ?

Quel jeu vidéo a pour nom Mea culpa ?

Il n’existe pas, à ce jour, de jeu vidéo grand public qui porte le nom de Mea culpa.

Cependant, Blasphemous 2, un jeu vidéo d’action et d’aventure, propose depuis le 31 octobre 2024 un DLC (c’est-à-dire une extension de contenu payante au jeu de base) nommé ainsi.

Un doute sur l’orthographe d’un mot ? Le correcteur orthographique QuillBot est toujours disponible pour dissiper vos hésitations et débarrasser vos textes des coquilles qui peuvent s’y glisser.

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Tihay, L. (28 octobre 2025). Mea culpa | Définition. Quillbot. Retrieved 3 novembre 2025, from https://quillbot.com/fr/blog/locutions-latines/mea-culpa/

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Laurine Tihay, BA

Après une licence en lettres et sciences du langage, Laurine, férue de lexicologie et de grammaire, s’est spécialisée dans la correction éditoriale. Également initiée à la narratologie, elle en connaît un rayon sur les techniques d’écriture créative appliquées aux œuvres de fiction et leurs spécificités inhérentes aux littératures de genre.

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