L’hémistiche (poésie) | Définition & exemples
En poésie, un hémistiche est la moitié d’un vers coupé, par une césure, en son milieu.
Par métonymie, l’hémistiche désigne également la césure elle-même lorsqu’elle sépare le vers en deux parties égales.
Définition : hémistiche
En poésie, l’hémistiche correspond à la moitié d’un vers. Le préfixe « hémi- » signifiant moitié, les deux hémistiches, ou sous-vers, sont de longueur égale. Ainsi, dans un alexandrin de 12 syllabes, la césure a lieu après la 6ᵉ syllabe, soit à la moitié du vers.
Puisque les deux hémistiches d’un vers doivent être de même longueur, seuls les vers longs, de plus de dix syllabes, peuvent être coupés.
Toutefois, pour les décasyllabes, vers de 10 syllabes, la césure ne s’opère traditionnellement pas à l’hémistiche, mais après la quatrième syllabe du vers. On qualifie alors les deux parties inégales de sous-vers, plutôt que d’hémistiches.
Cette découpe garantit une rythmique particulière. En effet, au Moyen-Âge, les dix syllabes sont privilégiées, car leur rythme paraît plus naturel, plus proche de celui de la conversation.
La césure après la quatrième syllabe rompt la monotonie imposée par le rythme binaire du décasyllabe. L’enchaînement du premier sous-vers de quatre syllabes, suivi par le deuxième de 6 syllabes, permet d’alterner la cadence dans le passage d’un vers à l’autre.
Ce changement de rythme anime véritablement le vers et permet de dynamiser les effets oratoires du poème (parallélisme, enjambement, allitération, etc.). La tradition poétique découpe donc le décasyllabe en deux sous-vers, dont la césure a lieu après la quatrième syllabe.
Qu’est-ce qu’une césure à l’hémistiche ?
Par métonymie, le mot hémistiche est également employé pour désigner la césure du vers. Il ne renvoie plus uniquement aux deux parties égales d’un vers, mais à son point médian, à l’endroit où la découpe crée deux hémistiches.
Ainsi, lorsque l’alexandrin ou le décasyllabe sont divisés en deux hémistiches, leur césure se trouve véritablement à l’hémistiche du vers. On parle donc de césure à l’hémistiche, mais également de césure médiane, une coupure réalisée à la moitié du vers.
L’hémistiche désigne à la fois la moitié d’un vers pair et le point médian où il est découpé. Il existe toutefois une nette différence entre la césure et la césure à l’hémistiche. Cette dernière est, étymologiquement, toujours à la moitié du vers, tandis que la césure peut se situer partout où le vers est coupé en fonction de sa métrique ou de son sens.
La césure offrant une pause, voire un arrêt, dans un vers, elle peut s’insérer à différents endroits. Le terme de césure à l’hémistiche est approprié uniquement lorsque la césure intervient au même endroit que l’hémistiche.
Questions fréquentes sur l’hémistiche
- Qu’est-ce qu’un hémistiche ?
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Un hémistiche est le résultat de la division d’un vers en son milieu. Les deux hémistiches d’un vers sont composés de 5 ou de 6 syllabes.
- Quelle est la différence entre une césure et un hémistiche ?
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Une césure, synonyme de coupure, correspond à une pause qui intervient à différents endroits du vers. La coupure à l’hémistiche du vers intervient obligatoirement au milieu du vers et le sépare en deux parties égales, appelées également hémistiches.