Parallélisme (figure de style) | Définition et exemples
Un parallélisme est « une figure de style qui consiste à répéter la même structure de phrase au sein d’un énoncé, et ce de façon symétrique ».
La structure syntaxique répétée reprend des éléments à la structure originale et est sensiblement de même longueur.
Jean Racine, Andromaque
Dans cet exemple, l’auteur reproduit le même modèle syntaxique d’une phrase à l’autre :
Pronom interrogatif Quel – Nom commun – Pronom personnel Me – Verbe à la troisième personne. Certains éléments, comme quel et me, sont même des calques invariables, conférant au texte une rythmique particulière.
Cette réplique délivre un exemple parfait de parallélisme.
Puisque les éléments répétés ont la même construction, on parle de structure « AB/AB ».
Qu’est-ce qu’un parallélisme ?
Un parallélisme est une figure de style qui appartient à la famille des figures d’insistance (aussi dites figures de répétition).
Il consiste en la répétition d’une même structure syntaxique (c’est-à-dire de la façon dont les mots et les signes de ponctuation sont agencés) au sein d’un énoncé.
Victor Hugo, Les Misérables
On dit que le parallélisme a une construction parallèle, et on schématise son modèle, pour mieux le visualiser, ainsi : AB/AB.
La fonction du parallélisme
Le parallélisme est une figure de style parmi les plus couramment utilisées en littérature, et même dans la vie de tous les jours. En effet, il n’est pas rare que nous fassions des parallélismes au quotidien, sans nous en rendre compte.
Le parallélisme, en particulier lorsqu’il est sciemment construit et utilisé par un auteur, a plusieurs fonctions :
- donner un rythme ou une sonorité particulière à la phrase ;
- créer un effet d’équilibre et d’harmonie bénéfique à la lecture ;
- mettre en avant les éléments repris par effet d’insistance ;
- attirer l’attention sur les éléments de même structure pour encourager à la comparaison.
Le parallélisme : exemples
En littérature, on rencontre le parallélisme dans tous les genres littéraires, toutes époques confondues.
Le théâtre classique, incarné par Racine, Molière, Shakespeare ou encore Corneille, en a particulièrement usé.
— Chimène, qui l’eût dit ?
Pierre Corneille, Le Cid
Pierre Corneille, Nicomède
La poésie, quant à elle, a souvent fait montre de créativité dans l’usage du parallélisme en tant que figure de style littéraire.
Que je n’ai pas connues
Je t’aime pour tout le temps
Où je n’ai pas vécu
Pour l’odeur du grand large
Et l’odeur du pain chaud
Paul Éluard, Je t’aime
Pourvu que les dormeurs ne se réveillent pas
Louis Aragon, Sommeil de plomb
On retrouve également le parallélisme dans des formes d’écriture plus libres, telles que le roman.
Honoré de Balzac, Illusions perdues
Enfin, il nous faut souligner que le parallélisme est loin d’être une figure de style dépassée… On le rencontre encore dans de nombreux écrits contemporains, y compris dans le registre romanesque :
Pat Conroy, Le Prince des marées
Le parallélisme et les autres figures d’insistance
Comme nous l’avons vu plus haut, le parallélisme est une figure de style qui appartient à la famille des figures d’insistance, encore appelées figures de répétition.
Une figure d’insistance est « une figure de style qui implique une utilisation répétée des mêmes mots, groupes de mots, structures ou idées. »
Ainsi, elle permet à son auteur ou son locuteur d’insister sur un point ou une idée en particulier, ou encore de produire un rythme spécifique.
Parmi les figures d’insistance les plus courantes et autres que le parallélisme, nous pouvons citer :
- la répétition, qui consiste à répéter plusieurs fois le même mot, le même groupe de mots ou la même expression.
- le pléonasme, qui repose sur l’utilisation d’une répétition superflue, qui vient dire exactement ce qui a déjà été dit, pour accentuer le propos.
- l’anaphore, qui est la répétition d’un mot ou d’une expression en fin de phrase (ou de vers en poésie), ainsi que l’épiphore, son exact opposé (la répétition intervient cette fois à la fin de la phrase ou du vers).
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Questions fréquentes sur le parallélisme
- Dans quel autre contexte emploie-t-on le mot parallélisme ?
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L’usage du mot parallélisme ne se limite pas à la stylistique et à la littérature.
En effet, il s’agit aussi d’une notion de mécanique automobile, puisque le parallélisme sur une voiture désigne la géométrie qui permet de régler l’alignement des roues afin de garantir la stabilité du véhicule à la conduite.
Le parallélisme est également une notion de géométrie mathématique qui fait référence au placement de deux droites sur un plan.
Toutefois, il ne faut pas confondre le parallélisme et le parallélépipède, qui est une figure géométrique à six faces.
- Quelle est la différence entre un parallélisme et une répétition ?
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Le parallélisme et la répétition sont toutes deux des figures de style appartenant au groupe des figures d’insistance. Toutefois, elles ont des natures et des usages différents :
- Un parallélisme est « une figure de style qui consiste à répéter la même structure de phrase au sein d’un énoncé pour souligner une similitude ou une opposition ».
- Une répétition, quant à elle, « consiste à répéter plusieurs fois le même mot, le même groupe de mots ou la même expression ». Elle est moins une question de structure que de mots formels.
