Améliorer son orthographe | 6 conseils et astuces

Ah, la faute d’orthographe… celle-là même que tout le monde fait, et dont personne ne se vante jamais ! Si l’erreur est humaine, la faute d’orthographe, elle, est toujours associée à un défaut d’attention ou, pire, à un manque d’intelligence.

Elle est crime, péché, sacrilège. Elle est honteuse, impardonnable, grossière. Elle discrédite un commentaire, invalide une candidature, déconsidère une personne. Elle témoigne à elle seule d’une croyance très francophone : une langue belle et pure que la faute viendrait irrémédiablement entacher.

Pourtant, avec une orthographe non transparente et une grammaire lacunaire, la maîtrise du code écrit n’est certainement pas chose aisée. En français, les réviseurs révisent les réviseurs, parce que même les rédacteurs les plus habiles (traducteurs, journalistes, enseignants, etc.) ne sont pas des machines.

Et malgré ce manque de maîtrise collective, l’orthographe de chacun est l’objet de critiques, de jugements et de reproches. Ces appréciations subjectives sont monnaie courante et seule une orthographe soignée permet d’y échapper.

À défaut d’expier toutes vos fautes, ces quelques conseils et astuces vous permettront peut-être de remédier au Mal, et de faire de vos mots, non pas une arme, mais une armure…

Les outils d’aide à la rédaction QuillBot

Premier conseil, et non des moindres, l’utilisation des outils QuillBot, notamment du correcteur orthographique. Les progrès de l’intelligence artificielle dans le traitement automatique du langage transforment ces ressources informatiques en véritables assistants de rédaction.

Gratuits, ces outils sont aujourd’hui capables d’une analyse sémantique et syntaxique nettement plus fine qu’auparavant. Ils corrigent vos coquilles, conjuguent vos verbes, reformulent vos phrases ; le tout en français, mais également en anglais et dans de nombreuses autres langues.

Les outils QuillBot
Le correcteur orthographique n’est pas le seul outil QuillBot qui sublimera votre prose.

Le reformulateur de texte vous permettra de varier la structure de vos phrases, tandis que le chat IA vous fournira une pléthore de synonymes et d’antonymes.

Et si vous hésitez devant les options proposées, rappelez-vous tout de même que l’erreur est humaine

Réviser les règles de base

Si les outils d’aide à la rédaction sont de plus en plus efficaces, la langue française et son orthographe restent, depuis des siècles, passablement compliquées, voire volontairement complexifiées.

Réservé à une élite qui avait le loisir d’y consacrer des heures d’apprentissage, le code écrit du français répond à des règles grammaticales tellement arbitraires et complexes que même les machines ont parfois du mal à s’y retrouver.

L’homophonie, cette ressemblance phonétique, mais non graphique entre les mots, est évidemment une source d’erreur récurrente. Toutefois, bon nombre de ces erreurs lexicales sont avant tout grammaticales. Connaître ou réviser certaines notions de base de la grammaire française est primordial pour espérer le sans-faute.

Les articles du QuillBlog, notamment ceux concernant la grammaire et l’orthographe, sont conçus pour vous aider à dépoussiérer certains concepts ou à comprendre une règle qui demeurait jusque-là obscure. Des espaces réservés, en fin d’article, permettent de laisser un commentaire ou une question pour clarifier un point ou lever les derniers doutes.

Keep it simple : faites simple

Maîtriser les rudiments de la grammaire française nécessite du temps et de la patience, un luxe et une qualité qui ne sont pas à la portée de tous. Dans ce cas, il est primordial de s’en tenir à des phrases courtes et concises.

L’utilisation de connecteurs logiques ou de mots de liaison permet d’articuler les phrases autant que les idées. Le fait de ne présenter qu’une idée par phrase ou une notion par paragraphe est le meilleur moyen d’énoncer ses propos point par point et de les exprimer clairement et simplement.
La ponctuation, en particulier le point, est aussi une balise graphique incontournable pour scinder des phrases trop longues.

Si vous commenciez le ski, vous n’iriez probablement pas vous mettre en haut d’une piste noire. Se lancer dans une logorrhée écrite sans un minimum de connaissances est tout aussi risqué.
Ce principe est le même pour toute activité qu’on ne maîtrise pas. L’apprentissage est une progression, parfois lente, mais le discernement la rend toujours nettement moins douloureuse.

Lire et relire

Puisque c’est en forgeant que l’on devient forgeron, la lecture reste une excellente façon de mémoriser des graphies compliquées. Quel que soit le support ou l’intérêt, cette activité développe les correspondances entre formes et sens.

De la presse sportive à la bande dessinée, certaines structures de phrases, même élémentaires, peuvent être intégrées par le lecteur comme des modèles à suivre. À défaut d’être originales, elles amorceront néanmoins l’acte d’écriture.

Toutefois, lecture et écriture allant généralement de pair, un scripteur maladroit est rarement un fervent lecteur, et inversement. Cela est d’autant plus vrai pour les personnes souffrant de troubles de dysfonctionnement physique et cognitif, comme la dyslexie.

Dans ces cas, les livres audios sont d’excellentes ressources pour faire correspondre forme et sens, mais surtout pour identifier les associations phonétiques et graphiques propres à l’orthographe du français.

Cette reconnaissance auditive et visuelle est cruciale pour appréhender les différentes graphies d’un même son. Pour rappel, le son « s » en français peut s’écrire d’une dizaine de façons différentes (saucisse, attention, aperçu, quartz, science, dix, succès, acquieons, asthme).

Se relire à haute voix

Certains locuteurs ont une bonne maîtrise de la grammaire, mais une mauvaise gestion du temps consacré à leur activité rédactionnelle.

Un mail à peine écrit et aussitôt envoyé, des échéances trop courtes ou des dates de remise mal anticipées sont un terreau fertile pour les maladresses et les erreurs d’inattention.

Ces erreurs sont généralement qualifiées de grossières, car elles sont évitables : le fait de se relire à voix haute permet déjà d’en éliminer un certain nombre. Cette relecture doit se faire en cours de processus. Elle apporte un certain recul sur le fond et la forme du texte, et permet de nourrir la réflexion au fil de la rédaction.

Tous les réviseurs vous le diront, il est nettement plus facile de corriger la prose des autres que la sienne. Notre cerveau ne lit pas les mots dont il est l’auteur, il les anticipe, parce qu’il les a produits. Nos propres erreurs sont donc bien moins visibles à nos yeux que celles des autres.

Toutefois, un laps de temps entre l’écriture et la relecture ou un changement de support (du papier à l’écran, et inversement) permettent déjà de tromper le cerveau. Une relecture lente et attentive est alors nécessaire pour laisser l’œil filtrer les dernières erreurs.

Doutez, mais dédramatisez…

En français, comme ailleurs, le doute est le sel de l’esprit. Remettre en question ce que l’on sait, ou ce que l’on pense savoir, relève d’une prudence nécessaire au vu de la complexité du code graphique.

Les différents outils numériques, les ouvrages de référence (dictionnaires, grammaires, etc.) et les sites spécialisés restent des ressources essentielles pour vérifier ses dires et dissiper ses doutes.

Non seulement tous les francophones font des erreurs, mais nous avons tous nos erreurs de prédilection. La règle est connue et comprise, mais la faute est récurrente, comme un réflexe qui nous pousse à faire encore et toujours la même action.

Et si les erreurs des autres vous sont intolérables, sachez que les vôtres le sont aussi à leurs yeux. Minimiser l’importance que l’on accorde en tant que société à la faute d’orthographe n’est pas un nivellement vers le bas. C’est un recours collectif visant le bien-être de tous les locuteurs, des moins bons comme des meilleurs.

La baisse du niveau… l’éternelle fable du « c’était mieux avant » !
Avez-vous remarqué tous ces sondages qui parlent de la baisse du niveau d’orthographe… Avez-vous déjà répondu à l’un de ses sondages ? En avez-vous même déjà vu la couleur ?

Ce genre d’études ne peut être mené que sur un échantillon représentatif de la population et dans un contexte randomisé, c’est-à-dire dans les écoles des classes aisées autant que dans celles des milieux les plus défavorisés.

Ces enquêtes sont très difficiles à mener sur le terrain et les résultats, encore plus compliqués à interpréter. De plus, déclarer une baisse de niveau implique une comparaison du niveau actuel avec le niveau précédent. Les premières enquêtes sociolinguistiques en milieu scolaire sont bien trop récentes pour établir une quelconque comparaison scientifique.

Pourtant, il est vrai qu’une grande majorité de Français, une fois adultes, se déclare bons ou pas mauvais en orthographe. Mais alors, comment fait-il pour baisser, ce niveau ? La faute repose toujours sur la dernière génération, la plus jeune, et toutes celles qui arriveront après.

Ces sondages de perception sur l’orthographe des Français ne sont que le reflet du principe de récursivité en sociologie, alimenté par l’expression du « c’était mieux avant ». Toute génération a entendu cette phrase dans sa jeunesse, et va la prononcer à l’intention de la génération suivante.

Cette répétition cyclique de phénomènes sociaux (mode, musique, etc.) est le même processus à l’origine de cette notion de faute d’orthographe. Tout le monde a un jour subi l’humiliation d’avoir fait une faute d’orthographe, à l’école ou ailleurs, et tout le monde inflige cette humiliation à autrui dans un rapport de force dû à l’âge, à la fonction ou à une quelconque domination symbolique.

Ce que la perception des répondants ne dit pas, c’est qu’aujourd’hui, en France et dans le monde, bien plus de personnes savent lire et écrire qu’il y a vingt, trente ou cinquante ans. La démocratisation de la lecture et de l’écriture entraîne forcément une fluctuation du niveau de l’orthographe, mais elle participe surtout au recul de l’analphabétisme. Et ça, c’est un gain incroyable, à tous les niveaux…

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Charrin, A. (24 septembre 2025). Améliorer son orthographe | 6 conseils et astuces. Quillbot. Retrieved 12 novembre 2025, from https://quillbot.com/fr/blog/orthographe/ameliorer-son-orthographe/

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Aude Charrin, MA

Traductrice et linguiste de formation, Aude a également enseigné le français à des jeunes en difficulté scolaire. Sa nouvelle mission : démocratiser la langue française en vulgarisant ses concepts.

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