Le complément d’objet direct (COD)
Ce terme quelque peu hermétique a probablement marqué vos années d’écolier. Aujourd’hui, même s’il ne dit plus son nom, il continue à exister partout autour de vous, au sein de vos lectures et de vos discussions.
Fonction syntaxique à part entière, la notion de complément d’objet direct renvoie aux mots ou groupes de mots qui complètent un verbe sans l’intermédiaire d’une préposition.
Explication :
Ton aide est un groupe nominal à fonction de complément d’objet direct du verbe apprécier.
Il est relié au verbe qu’il complète sans être introduit par une préposition (à, de, sur, sous…), d’où le fait qu’on le qualifie de direct.
Concept clé de la grammaire traditionnelle, le COD – car c’est ainsi qu’on l’abrège – a depuis opéré une légère mue pour le mieux, du moins le plus logique…
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Qu’est-ce qu’un complément d’objet direct ?
On reconnaît un complément d’objet direct à sa construction et à sa fonction de complément essentiel du verbe.
Mais sinon, c’est quoi un complément d’objet direct, précisément ?
Complément d’objet direct : définition
Le complément d’objet direct (abrégé COD en grammaire traditionnelle) est un type de complément du verbe qui entre dans la catégorie des compléments essentiels du verbe.
Autrement dit, dans l’immense majorité des cas, il ne peut être supprimé sans corrompre le sens ou la syntaxe de la phrase.
Le COD indique la personne, l’animal ou la chose inanimée qui reçoit directement l’action exprimée par le verbe.
Explication :
Dans la phrase ci-dessus, le linge = COD du verbe plier.
C’est lui qui reçoit l’action de plier initiée par le sujet (je) ; il en est donc l’objet.
En effet, la grammaire s’adaptant aux évolutions de la langue et aux usages et besoins de ses locuteurs, elle tend, au fil des recherches en linguistique, à s’éloigner de concepts désormais obsolètes. Parmi ceux-ci, la notion d’« objet » découle d’une transposition du modèle latin à la grammaire du français, qui n’a plus vraiment lieu d’être dans notre système d’analyse des fonctions syntaxiques d’alors… Nivellement par le bas, vous dites ? Envisageons plutôt cela comme une opportunité de rendre la grammaire accessible à tous les profils, surtout qu’il ne s’agit que d’une manière de nommer les choses : si la désignation est différente, l’idée et ses implications concrètes restent exactement les mêmes.
Dans ce cas, vous demanderez-vous certainement, pourquoi parle-t-on encore de COD dans la majorité des sources grand public, du moins côté français (la précision est d’importance car, comme souvent, nos amis québécois sont largement en avance sur nous) ? En réalité, la transition a déjà commencé pour les élèves des écoles primaire et élémentaire, qui ont vu la grammaire nouvelle s’imposer dans les dernières réformes des programmes. On ne parle plus de COD mais de CD. De la même façon, exit l’adverbe complexe, et place à locution adverbiale !
Quid du collège-lycée, qui persiste à se cantonner à la grammaire traditionnelle ? Le changement est amené à se faire progressivement, quand les écoliers d’aujourd’hui gagneront le secondaire, emmenant ainsi leurs connaissances et leur système d’apprentissage avec eux.
En attendant, pour des questions d’accessibilité, nous nous rangeons du côté du plus grand nombre, raison pour laquelle cet article traite du complément d’objet direct dans sa terminologie classique.
N. B. : De la même manière, dans la grammaire nouvelle, le complément d’objet indirect (COI) devient un complément indirect du verbe (CI).
Les caractéristiques qui permettent d’identifier un COD
On reconnaît un complément d’objet direct aux points suivants :
- Sauf exception, on ne peut ni l’effacer ni le supprimer de la phrase sans corrompre le sens initial ou l’intégrité grammaticale de cette dernière : dans ce dernier cas, on dit qu’elle devient agrammaticale.
- Il se construit directement après le verbe, sans préposition intermédiaire. Si préposition introductive il y a, alors il s’agit plutôt d’un complément d’objet indirect (ou complément indirect du verbe en grammaire actuelle).
Ainsi, il ne répond jamais à une question en à quoi ?, à qui ?, en quoi ?, mais aux questions que ? (pour une chose) ou qui ? (pour une personne). - Il n’existe pas à la voix passive.
Cependant, si l’on transforme une phrase à la voix active en phrase passive, alors son COD adopte la fonction de sujet.
- Si je supprime le COD ses poubelles, alors la phrase devient La voisine sort. Ce n’est pas agrammatical ; toutefois, le sens n’est plus tout à fait le même. Il est alors sous-entendu que la voisine « se sort elle-même », soit se déplace vers l’extérieur, ce qui très différent de sortir un item annexe. Le retrait du COD entraîne donc un changement de sens ; la phrase initiale n’est pas préservée.
- Il n’y a pas de préposition entre le verbe conjugué (sort) et le COD.
La voisine sort quoi ? Les poubelles. - Si je transforme cette phrase active en son équivalent à la voix passive, cela donne : Les poubelles sont sorties par la voisine. Les poubelles, COD dans la phrase active, devient le sujet de la version passive.
Ses poubelles est donc bel et bien le complément d’objet direct du verbe sortir.
En effet, lesdites questions pourraient s’appliquer à d’autres fonctions grammaticales, à l’instar de l’attribut du sujet ou de l’attribut du complément d’objet direct.
Exemple :
- Ma femme est intelligente.
- Intelligente occupe ici la fonction d’attribut du sujet. Pourtant, on peut poser sans problème la question : Ma femme est quoi ?
L’astuce peut néanmoins s’appliquer si l’on est certain d’avoir affaire soit à un COD (ou CD), soit à un COI (ou CI) : auquel cas, elle peut s’avérer utile pour différencier le premier – qui, s’il est bien un complément d’objet, répond aux questions quoi ? et qui ? – du second – qui préfèrera les questions à qui et à quoi ?, préposition incluse.
Complément d’objet direct/verbe transitif direct : l’association gagnante
Le complément d’objet direct et le verbe transitif direct sont deux notions indissociables l’une de l’autre.
En effet, le verbe qui introduit le complément d’objet direct est non seulement toujours transitif (conformément à la définition même du verbe transitif, qui est qu’il s’agit d’un verbe introduisant un complément d’objet), mais on dit également de lui qu’il est transitif direct.
Cela marque :
- sa différence avec le verbe transitif indirect, qui va de pair avec le complément d’objet indirect,
- ou encore son opposition avec le verbe intransitif, qui n’admet aucun complément d’objet, qu’il soit direct ou indirect.
- Christelle a arrosé les plantes.
- Les plantes = COD du verbe arroser.
- Arroser au passé composé = verbe transitif direct.
- John participera à la kermesse.
- Au tournoi = COI du verbe participer (introduit par la préposition à)
- Participer au présent de l’indicatif = verbe transitif indirect.
Précisons que c’est la construction dans laquelle il s’insère, ainsi que son contexte d’utilisation qui permet de déterminer si un verbe est transitif ou intransitif, ou encore transitif direct ou transitif indirect.
Par exemple, les verbes manger, lire, fuir, fleurir et arrêter peuvent être employés aussi bien en tant que verbes transitifs qu’en tant que verbes intransitifs.
Quant à parler, penser, abuser ou goûter, ils peuvent être transitifs directs ou indirects, selon le contexte.
Et si vous avez encore des questions, n’hésitez pas à nous les poser via le formulaire en bas de page, ou, en cas d’urgence ou de devoir à boucler une heure avant le rendu (la procrastination, quelle vile tentation…), à mettre notre Chatbot IA à l’épreuve !
La nature du complément d’objet direct
La notion de COD désigne une fonction syntaxique.
Or, qui dit fonction dit nature, son alter ego grammatical !
De ce fait, le COD peut appartenir à différentes classes grammaticales.
| Tableau des classes grammaticales du COD | |
| Nature grammaticale du COD | Exemples |
| Un nom (commun ou propre) ou un groupe nominal |
|
| Un pronom ou un groupe pronominal |
|
| Un verbe à l’infinitif ou un groupe infinitif |
|
Une proposition subordonnée, celle-ci pouvant être :
|
|
La position du complément d’objet direct dans la phrase
Concernant la position du complément d’objet direct dans la phrase, celui-ci est traditionnellement placé derrière le verbe.
Quelques exceptions au sein desquelles le COD se retrouve avant le verbe qu’il complète demeurent toutefois :
- Lorsqu’on est face à une tournure présentative du type C’est… que/qui.
- C’est Timéo qui a volé mon goûter !
- Lorsque le COD est un pronom personnel conjoint.
- Jean-Jacques la regarde.
- Lorsque le COD est un pronom relatif.
- Le rhume que tu m’as refilé est coriace !
- Face à une interrogation directe qui porte sur le COD.
- Quel t-shirt as-tu acheté ?
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Questions fréquentes sur le complément d'objet direct
- Quelle est la règle d’accord de l’auxiliaire avoir en présence d’un complément d’objet direct ?
-
Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire avoir ne s’accorde jamais avec le sujet.
Toutefois, il s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet direct si et seulement si ledit COD est placé avant le verbe.
A contrario, si le COD est placé derrière le verbe, alors le participe passé demeure invariable en genre et en nombre.
- J’ai promené les chiens.
- Le COD se situe après le verbe : pas d’accord du participe passé.
- Je les ai promenés.
- Le COD (pronom personnel complément les) se trouve avant le verbe : le participe passé s’accorde donc en genre et en nombre avec lui.
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- J’ai promené les chiens.
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Tihay, L. (2025, 22 October). Le complément d’objet direct (COD). Quillbot. Date : 24 octobre 2025, issu de l’article suivant : https://quillbot.com/fr/blog/type-de-phrase/complement-d-objet-direct/